Le récit se déroule forcément en montagne, principalement dans un petit village du Val d’Aoste, où Pietro, un jeune milanais venu passer ses vacances en famille, se lie d’amitié avec Bruno, un gamin du coin. Si le petit montagnard reste inéluctablement accroché à sa montagne et que l’autre voyage, les deux se retrouvent au fil des ans, nouant des liens d’amitié qui atteignent des sommets.
Paolo Cognetti propose donc une histoire d’amitié, de filiation, de solitude et de communion avec la nature. S’étant lui-même isolé dans les montagnes italiennes durant de longues années, il livre un roman à forte teneur autobiographique, qui invite à partager son amour absolu pour la montagne. Le seul problème de ce roman est que je ne partage aucunement cette attirance envers la nature en général ou envers les sommets enneigés en particulier. Cette intrigue d’une grande simplicité a du coup eu beaucoup de mal à m’accrocher, surtout que le style, certes poétique, mais d’un grand classicisme, ne parvient pas toujours à se placer au diapason de ce récit qui se veut très contemplatif.
Je ne ressors donc pas vraiment déçu de cette belle balade, dont j’ai su apprécier la sobriété, tant au niveau de l’intrigue que du style, mais incapable d’avoir su pleinement profiter de l’ascension proposée, comme si j’avais été victime du mal des montagnes… à l’image de Pietro lors de ses premières randonnées…
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