Depuis mon dernier billet sur LE média, de celui qui se voulait tellement révolutionnaire mais comporte visiblement quelques taches de brun, les langues commencent à se délier, et l’on porte à ma connaissance de bien étranges proximités idéologiques, incompatibles avec mon propre positionnement. Sans état d’âme, il me convient donc de les dénoncer en vous en informant. Après, vous en faites ce que vous voulez, vous êtes assez grand.e.s.
Déjà, j’apprends qu’une dizaine de personnalités ont quitté ce média là, dans la foulée de Noël Mamère. Un simple indice. D’autres que moi diront qu’il ne s’agissait que d’Hamonistes fragiles, de Génération S., disparus au premier coup de vent. M’en fous, là n’est pas mon propos, mais de débusquer la peste brune, la collaboration avec l’ennemi, l’extrême-droite et ses idées, et le complotisme/confusionnisme qui s’en accommodent fort bien, où qu’ils se trouvent, même et surtout dans les endroits les plus inattendus… Jamais je n’aurais cru cela possible. Comme il m’en reste encore à découvrir, malgré mon âge qui avance ! Joies et infortunes du bloguage politique, et de mon insatiable curiosité intellectuelle, qui me mène là où je ne voudrais pas forcément. Déconstruction hautement et profondément salutaire, bien que pénible.Depuis le dernier épisode, on assiste dans le média des Insoumis (qu’ils s’en défendent ne changent pas grand chose à la réalité, on voit trop bien qui en tient les rênes) à une pathétique pantomime mélodramatique, où chacun.e tente de s’auto-persuader qu’il est en proie à un grand complot calomniateur et infondé en droite ligne et provenance des complices du grand Kapital. Le Monde en tête ?Le lancement de la revue Limite a eu lieu le 5 septembre 2015. Ce premier numéro a donné le ton avec un positionnement clair : une critique forte de l’immigration. Cette revue, comme beaucoup d’initiatives réactionnaires récentes, trouve sa filiation dans la Manif pour tous. Plus précisément, on pourrait dire qu’elle tente de théoriser ses intuitions. Eugénie Bastié, elle-même rédactrice (ou rédacteur, selon elle !) en chef politique de la revue Limite. Revenons en à Eugénie Bastié, rédactrice en chef politique de la revue. Elle est aussi et surtout l’égérie du flanc réac des médias bourgeois : Figaro vox (où elle tente de réhabiliter l’Action française), chaînes d’info, radio… Elle vient en général y parler de ce qu’elle tient en horreur : le féminisme, l’immigration, l’islam… C’est à Causeur qu’elle a roulé sa bosse, ce qui pourrait faire d’elle une sorte de fille spirituelle d’Élisabeth Lévy.Kévin Boucaud Victoire est aussi co-fondateur de Le Comptoir… (Non, rien. Depuis, je comprends mieux pourquoi j’avais du mal avec, alors que la qualité de certains textes est pourtant indéniable. Mais. Ce « mais » indicible, malaise sur lequel on n’arrive pas à mettre de nom, et d’image… ).En creusant encore, j’ai retrouvé des vestiges dudit confus perdu dans les archives des antifas, ici. Là, ça commence à puer un peu plus fort…
Comment expliquer rationnellement pareil phénomène de foire ? Et encore ne vous exposais-je pas tout… Cela devrait pourtant suffire, après tous les autres cas dénoncés dans mon précédent billet, à trouver à y redire, parmi les « socios » de « Le Média », non ? Et pourtant, il semblerait qu’ielles préfèrent se réfugier dans un délire complotiste dans lequel celui qui lève un lièvre à propos de leur petit joujou médiatique serait au choix :– un jaloux de leur immense succès– un suppôt du grand Kapital-un collabo des libéraux– un macroniste plus ou moins complexé– un ennemi de la gauche– un membre du Parti médiatique (« définir, Monsieur Mélenchon, j’attends merci)Pourtant, si ce média là n’est pas entièrement à jeter entièrement avec l’eau du bain, (ce n’est pas mon propos, je ne fais qu’analyser et réagir à ce que je vois, sais et lis), la présence de ce genre de gros grumeaux indigestes pour tout démocrate et antifasciste authentiquement de gauche le décrédibilise indubitablement. Et ce n’est pas votre exercice d’auto-satisfaction et votre entre-soi indemne de tout esprit critique, ceusse de Le Média (je vous ais vus !), qui va me détromper quant à mes observations telles qu’exposées sur ce blog. Et je n’en ai pas fini. Chaque chose en son temps. Un indice pour celleux qui savent : nous serons loin du point Venezuela ;). voilà.En tous les cas, comme j’avais incroyablement raison de titrer autrefois que le souverainisme était » une lèpre, à gauche ». Certaines recompositions politiques, tout comme la trace des salles pattes de certaines influences sous-jacentes à ce que je viens d’évoquer ici ne font que me donner tristement raison.Post-scriptum : merdre. j’ai failli oublier. Ah oui, voilà. Cette grande victoire pour l’avènement d’un grand soir de gauche qu’est le petit Kévin Boucaud contributeur de Le Média est également contributeur de la revue Aleteïa, cofondé par les légionnaires du Christ…Naïvement, je pensais que c’était un cas isolé, que ses camarades lui feraient remarquer l’énormité de sa position. Lui rappelleraient que soral est un militant d’extrême droite qui promeut l’antisémitisme le sexisme et l’homophobie. Que diffuser des contenus en provenance de l’extrême droite est totalement incompatible avec un engagement qui plus est affiché dans un parti de gauche. Ils ne seront malheureusement pas légion à défendre ce point de vue. Et même si un camarade franc-comtois du parti de gauche avait réussi à lui faire entendre raison sur ce point, ce fut de courte durée. Kévin continue ses bavardages avec l’extrême droite, allant même jusqu’à « déclarer son amour » (la raison du titre du billet) à Sarah ben Ammar, de debout la république, oui ce même parti dont le président Nicolas Dupont Aignan proposait aux présidentielles Matignon à Marine Le Pen. source.