Grand froid : comment nos chantiers s’adaptent

Publié le 01 mars 2018 par Franckbaty @Bouygues_C

Les températures ont chuté dans la nuit. À La Défense, sur le chantier de la Tour Alto, le responsable logistique et services généraux s’assure que les circulations et les accès aux postes de travail sont praticables et sécurisés avant les premières interventions des compagnons. « Tout risque de chute ou de glissade doit être écarté » nous explique-t-il en vérifiant que l’éclairage est suffisant.

S’adapter au froid

Aménager les locaux afin que les compagnons puissent prendre des pauses à l’abri du froid, s’assurer que chacun mange et boit chaud, et en quantités suffisantes, tenter de replanifier le travail de façon à réaliser le plus de choses possible en intérieur… Le chantier s’organise pour limiter au maximum l’exposition au froid, qui peut provoquer fatigue, engourdissements et perte de dextérité, déshydratation ou encore, hypothermie.

Côté équipements de protection individuelle, on s’adapte également avec des vêtements spécial grand froid : semelles antidérapantes, sous-gants isolants, cagoules et bonnets compatibles avec le port du casque, cache-nez en laine pour ne pas retenir l’humidité, chaussons… De quoi se couvrir des pieds à la tête et jusqu’au bout des doigts, pour réchauffer les extrémités du corps, par lesquelles s’échappe la chaleur.

Enfin, un échauffement spécifique  est pratiqué en hiver, quand le corps est plus lent à se réchauffer. « On axe l’échauffement sur l’activation de toutes les articulations et des muscles, en s’assurant que les compagnons soient dans la phase la plus dynamique lorsqu’ils commencent à travailler », précise Maude Demenois, responsable Ergonomie.

Le chantier de la Tour Alto (la Défense) sous la neige. ©Véronique Mati

Vigilance accrue sur les constructions

En temps de grand froid, les machines et les outils peuvent être cassants, tandis que des règles strictes encadrent le coulage du béton. En-dessous de 10°, il s’agit d’en adapter la composition, et ne surtout pas le laisser geler, sous peine de voir sa qualité et sa résistance altérées et la construction finale fragilisée. Les compagnons sont donc extrêmement vigilants et multiplient les précautions et les tests pour s’assurer de sa résistance finale. Au moindre doute sur la solidité, l’ouvrage est démoli en attendant de meilleures températures.

Enfin quand la neige s’en mêle, les reliefs et le verglas deviennent invisibles et le danger trop grand pour les compagnons. Dès le moment où les conditions de sécurité ne sont pas réunies, le chantier est systématiquement interrompu. Priorité au zéro accident !

Le chantier de la tour Alto (La Défense) sous la neige. ©Véronique Mati


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