Crackle a beauêtre un petit service de streaming de Sony aux Etats-Unis, elle continue de proposer du contenu original. Alors que StartUp est renouvelée pour une saison 3 de dix nouveaux épisodes, je dois avouer que j’étais curieux de voir la suite d’une première saison correcte, sans vague. Toujours avec Adam Brody et Martin Freeman dans les rôles titres, StartUp nous invite dans le Darknet. Si au début, il n’était pas forcément simple d’entrer dans le monde de StartUp, on se laisse rapidement prendre au jeu dans cette seconde saison. Série méconnue de bon nombre de gens, et le mélange est ici aussi savoureux qu’étonnant en termes d’ambiance et de sujet, StartUp continue donc de développer son histoire suffisamment pour accrocher son téléspectateur. Disons que cette saison 2 a fait quelques aménagements intelligents pour la série et notamment en passant au second plan le personnage d’agent du FBI incarné par Martin Freeman. Ce dernier n’était pas spécialement le meilleur aspect de la saison précédente, et au second plan il trouve alors un sens légèrement différent et beaucoup plus intéressant à mon goût. D’autant plus que cela permet de donner au producteur, Ron Perlman, un vrai rôle dans la série de premier plan. Cet aménagement permet de se concentrer sur des intrigues complètement différentes et surtout beaucoup plus palpitantes d’un point de vue narratif.
Cet ajout au casting permet de muscler aussi les intrigues alors que Ron Perlman, que j’aime beaucoup, apporte cette stature qu’il sait afficher (et avait affiché dans Sons of Anarchy notamment). Nous sommes toujours dans les rues de Miami mais le trio change et la série parvient alors à donner des cordes à l’arc de Nick Talman (incarné par Adam Brody). Ce dernier prend une place plus importante ici afin de donner à la série un coup de fouet et ne pas donner l’impression qu’elle se repose sur ses lauriers. Après avoir perdu GenCoin, qui a été récupéré par Alex Bell et la mafia russe, nos trois geeks cherchent alors une nouvelle aventure et donc à créer une nouvelle entreprise. C’est sur le Darknet que StartUp va alors se concentrer. Le prototype de Darknet ana Araknet est un réseau caché qui va donner aux personnages du fil à retordre sur leur morale et éthique sur Internet. Si l’intrigue a par moment l’impression de répéter un peu le schéma de la saison précédente, cela permet tout de même de se concentrer sur une autre facette du net et de façon différente de Sillicon Valley par exemple sur HBO. Oui, les personnages de Izzy et Nick sont souvent un peu lourds mais Edi Gathegi parvient à donner lui aussi un tout nouveau souffle à la série bien plus intéressant que je ne l’aurais imaginé au départ.
Afin de muscler les intrigues, StartUp offre alors des obstacles sur la route des personnages qui s’avèrent finalement plus palpitants cette année que l’an dernier. L’implication de la mafia russe est une occasion intéressante de développer les histoires ds personnages et d’aller de l’avant. La série tente aussi de creuser cet univers qui est plein de faux semblants et où la compétition fait rage. Si la série n’est pas parfaite, elle a au moins le mérite de trouver une solution dans cette seconde saison pour devenir beaucoup plus palpitante. Je ne sais pas quoi attendre de la prochaine saison qui a déjà été commandée mais je suis persuadé qu’il y a de belles perspectives, surtout que la fin de la saison suggère pas mal de pistes pour la suite. Ron Perlman a été ici un sauveur. Le producteur de la série a apporté un peu de fraîcheur en rejoignant le casting de sa propre série. C’est tout ce que je pouvais attendre de la part d’une petite série comme celle-ci, à laquelle je ne demandais pas grand chose, si ce n’est d’être diverti comme il se doit. Le cocktail plus ou moins raté de la saison 1 est alors oublié alors que je n’étais pas plus motivé que ça au départ à l’idée de me replonger dans cette aventure mais Adam Brody m’a motivé.
Note : 6.5/10. En bref, une seconde saison mieux maîtrisée et plus efficace, notamment avec l’arrivée au casting du producteur de la série, Ron Perlman.