Quand Hulu se met elle aussi aux Marvel ça donne Runaways. Avec Stephanie Savage et Josh Schwartz à la création, ceux à qui l’on doit Newport Beach ou encore Gossip Girl, on peut se demander si cela ne risque pas d’être un peu too-much. Sauf que finalement, Marvel’s Runaways est bien loin de la série pour ados qu’elle aurait pu être. Au départ, c’était un comics de Brian K. Vaughan et Adrian Alphona mais malgré de bonnes critiques, le manque de ventes a précipité Marvel’s Runaways vers sa propre chute. C’est dommage, mais ce n’est pas sans plusieurs tentatives de la part de Marvel de faire revivre ce comics. La seule solution maintenant, en faire une série. Si au départ tout cela était prévu pour le cinéma, c’est finalement sur le petit écran qu’elle se retrouve. Sur Hulu (et pas Netflix) qui appartient maintenant à la majorité à Disney. A certains moments, on retrouve les us qui avaient fait le charme de Newport Beach : des ados et des parents qui ne s’entendent pas vraiment. Les personnages sont confrontés à des problèmes très différents et pour délayer les seize épisodes, Marvel’s Runaways décide alors de ne pas trop s’attarder et de foncer directement dans le tas afin de nous raconter réellement quelque chose. La série parvient cependant à identifier ses personnages grâce à un look, une façon d’être, etc. et cela participe forcément à nous faire passer un bon moment.
Cela fait presque de Marvel’s Runaways une sorte de série chorale avec un large casting et tout un tas de petites intrigues dans tous les sens. Et l’avantage de cette série c’est que l’on s’attache rapidement aux personnages. Avec seulement dix épisodes, Marvel’s Runaways ne peut pas prendre son temps et décide d’aller à l’essentiel ce qui est plutôt rassurant. Tout cela permet d’éviter des intrigues ennuyeuses sur des personnages qui n’ont pas de conséquences sur la dynamique de la saison. Les personnages sont alors développés pour ce qu’ils doivent faire, ni plus, ni moins. Et c’est ce qu’il nous fallait. On a bien entendu les thématiques chères aux créateurs : des ados rebelles, des amourettes en tout genre et la quête d’une identité. Si ce n’est pas vraiment quelque chose à quoi je suis encore confronté dans ma vie à mon âge, je trouve tout de même qu’il y a quelque chose d’intelligent dans le script qui permet à Marvel’s Runaways d’éviter de tomber dans tous les pièges lourds qui n’ont pas forcément de sens. En tout cas, pas comme j’aurais peut-être trouvé logique que cela se passe au départ. Il y a bien entendu quelques trucs qui pourraient devenir irritants sauf que Marvel’s Runaways sait comment les maîtriser.
Alors que Hulu a confirmé la saison 2 de Marvel’s Runaways, la série reste un peu sage du point de vue super-héros. En effet, il n’y a pas vraiment de grands moments qui permettent de faire de Marvel’s Runaways une grande série de super-héros mais elle a tout de même le mérite de faire des promotions. Côté pouvoir, la série s’en sort plutôt bien et parvient à délivrer des moments plus funs qui permettent eux aussi de forger une vraie identité à la série et pas seulement en faire un drame dramatique, mais avec une pointe d’humour qui généralement fait le charme des productions Marvel (au cinéma principalement). Finalement, Marvel’s Runaways est donc une série Marvel qui vaut le coup d’oeil. Ce qui est étrange avec Marvel c’est que finalement les films sont loins d’être tous réussis mais globalement les séries ont un bien meilleur ratio de qualité. Grâce à seulement dix épisodes, Marvel’s Runaways ne prend pas le temps de nous ennuyer et avec en prime, des personnages attachants, donnant l’impression de plonger au coeur d’un comics (notamment au travers de leurs looks identifiables). J’ai déjà envie de voir la suite en espérant un peu plus de l’utilisation des pouvoirs, trop faible dans cette saison 1.
Note : 7/10. En bref, une belle et bonne surprise.