Dix choses que les gens heureux font différemment des autres
Jusqu'à quel point êtes-vous heureux et pourquoi ? Par Paula David Laack C'est une question à laquelle j'ai consacré pas mal de temps, non seulement parce qu'elle concerne ma propre évaluation du bonheur, mais aussi ma famille, mes amis et les personnes avec lesquelles je travaille. Depuis que j'ai obtenu mon diplôme de psychologie positive, j'ai travaillé avec des milliers de gens dans des circonstances très différentes, je les ai observés et j'ai pu constater que les gens heureux ont une façon qui leur est propre d'aborder la vie. Voici ce en quoi ils agissent différemment.
Ils s'entourent d'un fort tissu social. Les gens heureux sont connectés à leurs familles, leurs voisins, leurs lieux de culte et leurs communautés. Ces connexions agissent comme un tampon contre la dépression et créent des liens forts et importants. Le taux de dépression a augmenté dramatiquement durant les 75 dernières années. L'Organisation mondiale de la Santé prévoit que d'ici 2020, la dépression sera la seconde cause de décès dans le monde, touchant près d'un adulte sur trois. Bien que plusieurs raisons peuvent probablement expliquer cette augmentation, l'une des plus importantes pourrait être la déconnexion des gens avec leurs familles et leurs communautés.
Ils s'engagent dans des activités qui conviennent à leurs forces, à leurs valeurs et à leur façon de vivre. Quand on parle de stratégies du bonheur, il n'y a pas qu'une solution qui convienne à tous. De la même façon que vous adaptez vos exercices à votre objectif sportif, les gens heureux agissent en fonction de leurs buts émotionnels. Certaines stratégies connues pour améliorer la joie de vivre me paraissent un peu trop mièvres, mais celles qui marchent le mieux me permettent d'exercer ma bienveillance, d'exprimer ma gratitude, et de m'engager complètement. Le Dr Sonja Lyubomirsky propose dans son livre Comment être heureux et le rester, un merveilleux test d'auto-évaluation permettant de sélectionner les stratégies les plus adaptées à votre tempérament et à vos valeurs.
Ils expriment leur reconnaissance. La gratitude fait du bien au corps. Elle vous aide à mieux gérer le stress et les traumatismes, améliore l'amour propre et l'estime de soi quand vous réalisez combien vous avez déjà accompli, et aide souvent à chasser les émotions négatives. Des recherches ont également indiqué des corrélations entre l'expression d'une force de reconnaissance et le sentiment de satisfaction pour sa vie [1].
Ils abordent la vie de manière optimiste. Les gens heureux contiennent leurs tendances pessimistes de trois façons. Tout d'abord, ils concentrent leur temps et leur énergie sur ce qu'ils peuvent contrôler. Ils savent comment passer à autre chose si certaines stratégies ne fonctionnent pas ou s'ils ne peuvent pas contrôler une chose en particulier. Ensuite, ils sont conscients que " ça aussi, ça va passer ". Les gens heureux savent serrer les dents face à l'adversité car ils ont compris que si la vie ne peut pas être un long fleuve tranquille, les aléas ne durent pas. En fin de compte, les gens heureux sont doués pour compartimenter leurs vies. Ils ne permettent pas qu'un problème dans un domaine ne viennent contaminer le reste de leur existence.
Ils savent que c'est bien de faire le bien. Les gens heureux aident les autres en faisant du volontariat. Des recherches ont montré un lien profond entre un comportement altruiste et le bien-être, la santé et la longévité. Agir de façon bienveillante vous permet de vous sentir bien par rapport à vous-même et aux autres, et les émotions positives qui en résultent améliorent votre résistance physique et psychologique. Une étude a suivi cinq femmes ayant souffert de sclérose en plaques durant trois ans [2]. Ces femmes se sont portées volontaires pour soutenir 67 autres personnes souffrant de cette même maladie. Les résultats ont montré que ces cinq volontaires ont connu des changements positifs qui se sont révélés plus importants que les améliorations expérimentées par les patients qu'elles avaient soutenues.
Ils savent que les richesses matérielles n'occupent qu'une petite part de l'équation. Les gens heureux considèrent de façon saine la joie que pourraient leur apporter des possessions matérielles. Dans son livre Comment être heureux et le rester, Lyubomirsky explique qu'en 1940, la proportion d'Américains déclarant être " très heureux " était d'environ 7,5 sur 10 [3]. Or, à combien estimez-vous cette proportion aujourd'hui, avec les iPods, la télévision couleurs, les ordinateurs, des voitures plus rapides, et un revenu qui a plus que doublé ? 7,2. Non seulement les biens matériels ne font pas le bonheur, mais ce sont même d'importants facteurs de mécontentement. Une étude a observé l'état d'esprit de 12.000 élèves en première année universitaire, âgés de 18 ans, puis les a interrogés sur leur état de satisfaction par rapport à leur vie lorsqu'ils avaient 37 ans. Ceux qui avaient exprimé des aspirations matérialistes à 18 ans étaient moins satisfaits de leurs vies vingt ans plus tard [4].
Ils ont développé de saines stratégies pour gérer les aléas de la vie. Les gens heureux rencontrent des épisodes stressants dans leurs vies mais ils ont mis au point des stratégies gagnantes pour les surmonter. Savoir rebondir après un traumatisme fait partie des changements positifs personnels résultant de quelqu'un s'efforçant de gérer des événements existentiels très difficiles. Selon les chercheurs Tedeschi et Calhoun, il y a 5 facteurs d'amélioration après la gestion d'un événement difficile : une façon renouvelée d'apprécier la vie, la découverte d'autres manières d'aborder la vie, une plus grande force personnelle, de meilleures relations avec autrui et un essor de la spiritualité. Les gens heureux deviennent doués pour voir le bien pouvant résulter de moments difficiles.
Ils se concentrent sur la santé. Les gens heureux prennent soin de leur corps et de leur esprit et savent gérer leur stress. Se concentrer sur sa santé ne se limite pas cependant à faire de l'exercice. Les gens heureux agissent en fait comme des gens heureux. Ils sourient, ils s'investissent dans les choses et apportent un niveau optimal d'énergie et d'enthousiasme à ce qu'ils font.
Ils cultivent leurs émotions spirituelles. Selon Lyubomirsky, de plus en plus de chercheurs suggèrent que les personnes croyantes sont plus heureuses, en meilleure santé et se remettent plus facilement d'un traumatisme que les personnes laïques [5]. De plus, les auteurs Ed Diener et Robert Biswas-Diener expliquent dans leur livre Happiness: Unlocking the Mysteries of Psychological Wealth, que les émotions spirituelles sont essentielles à la richesse psychologique et au bonheur, car elles nous aident à nous connecter avec ce qui nous dépasse.
Ils savent où ils vont. Avancer dans le but d'avoir une vie qui ait un sens est l'une des stratégies les plus vitales utilisées par les gens heureux. J'ai sous-estimé l'importance du sens de la vie quand j'étais avocate, mais c'est devenu évident pour moi lorsque je me suis retrouvée au bout du rouleau. Selon Diener et Biswas-Diener, les gens heureux ont des valeurs auxquelles ils tiennent et ont des résultats qui valent la peine qu'on se donne du mal pour les obtenir.
Le grand Dr. Chris Peterson, aujourd'hui disparu, a évoqué son propre chemin vers le bonheur en ces termes :
" J'ai passé mes premières années de jeune adulte à repousser à plus tard beaucoup de petites choses dont je savais pourtant qu'elles me rendraient heureux. J'ai eu la chance de me rendre compte un jour que je n'aurais jamais le temps de les faire, à moins de trouver ce temps nécessaire. Et c'est là que le reste de ma vie a commencé. "A mesure du temps qui passe, les gens heureux ont développé un éventail spécifique de stratégies qui leur fait voir la vie différemment - un éventail équilibré entre compétences et émotions. Et vous, qu'ajouteriez-vous à cette liste ?
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[2] Schwarz, C.E., & Sendor, M. (1999). " Helping others help oneself : Response shift effects in peer support ", Social Science and Medicine, 48, 1563-75.
[3] Lane, R.E. (2000). " The loss of happiness in market democracies ", New Haven, Yale University Press. Voir Figure 1.1, p.5.
[4] Nickerson, C., Schwartz, N., Diener, E., & Kahneman, D. (2003). " Zeroing in on the dark side of the American dream: A closer look at the negative consequences of the goal for financial success ", Psychological Science, 14, 531-36.
[5] Ellison, C.G., & Levin, J.S. (1998). " The religion-health connection: Evidence, theory, and future directions ", Health Education and Behavior, 25, 700-20. Article paru dans le Huffingtonpost du 14 janvier 2013 Suivre Paula Davis-Laack sur Twitter: www.twitter.com/pauladavislaack