Il est difficile de concevoir le niveau que la corruption a atteint en Inde. Il ne s'agit même plus d'acheter les principaux gouvernants. On ne distingue plus gouvernants et hommes d'affaire. Ils font les lois qui leur conviennent. Il y aurait toujours eu des liens étroits entre l'Etat et l'entreprise. Mais ce serait la libéralisation des années 90 qui aurait transformé l'ampleur du phénomène. Les enjeux étaient tels, l'Etat vendait ses services, que les grands moyens ont été employés.
Le plus surprenant est que la société n'ait pas totalement sombré. Une partie de la population, de l'administration, de la justice... résiste. Et ce au péril de sa vie. (Article.)
Mystère de la nature humaine ? La médiocrité la plus abjecte côtoie le désintérêt le plus noble. Peut-être aussi qu'une société est construite sur quelques principes acceptés de tous. Et ce seraient eux qui assureraient sa résilience ?