Le réalisateur Hiromasa Yonebayashi intègre le Studio Ghibli en 1996, il réalisera son premier film a sein du studio en 2011 avec Arrietty le petit monde des chapardeurs, puis en 2014 Souvenirs de Marnie. Pour ce troisième film il a intégré le studio Ponoc. Son style est très marqué par son passage au studio Ghibli.
Synopsis : C’est l’été. Mary vient d’emménager chez sa grand-tante dans le village de Manoir Rouge. Dans la forêt voisine, elle découvre une fleur mystérieuse qui ne fleurit qu’une fois tous les 7 ans. On l’appelle la « fleur de la sorcière ». Pour une nuit seulement, grâce à la fleur, Mary possèdera des pouvoirs magiques et pourra entrer à Endor, l’école la plus renommée dans le monde de la magie, qui s’élève au-dessus du ciel, au-delà des nuages.
Le secret de la fleur de la sorcière se révèlera à elle petit à petit…
Avis : Mary et la fleur de la sorcière est l’adaptation du livre anglais The Little Broomstick de Mary Stewart paru en 1971. Elle a elle-même participé à l’écriture du scénario. Mary est une petite fille qui n’a pas vraiment confiance en elle et qui s’ennuie beaucoup à la campagne, va vivre des aventures extraordinaires. Le scénario aborde des thématiques universelles comme la différence et l’acceptation de soi. Ce qui n’est pas toujours simple quand on est une petite fille maladroite et à la couleur de cheveux atypique.
Inconsciemment le style est assez proche de leurs pères spirituels avec lesquels ils ont travaillé pendant de nombreux années. Pour autant la magie opère toujours. Il y a aussi ce chat, Tib, trop mignon qui a fait fondre mon cœur, mais ça c’est une autre histoire. Petit balais est un personnage à part entière qui lui sera d’une grande utilité.
Le mélange d’animation traditionnelle et de 3D est parfait. Jamais on n’est gêné par une quelconque différence. Les décors sont magnifique, c’est un régal pour les yeux. Certains artistes sont directement issus du Studio Ghibli qui avait arrêté ses activités sur des longs-métrages. Hiromasa Yonebayashi raconte qu’il a eu beaucoup de mal à monter ce projet. Le studio Ponoc est récent et n’avait pas fait ses preuves. Mais ils ont réussi à convaincre les financiers à travers le monde notamment aux US, mais aussi en Grande-Bretagne, à Taïwan ou encore en Corée du sud.
La partie musicale n’est pas en reste. Le compositeur Takatsugu Muramatsu a déjà travaillé sur Souvenirs de Marnie de Hiromasa Yonebayashi. Il offre une partition unique, vraiment belle et délicate. C’est Joshua Messick, le plus grand joueur de dulcimer (sorte de cithare à cordes frappées) au monde, qui rythme le film. Je vous conseille d’aller l’écouter sur sa page youtube. Le générique de fin, Rain, est interprété par le groupe Sekai No Owari. C’est une petite pépite, dont le refrain se retient instantanément. Le générique étant assez court n’hésitez pas à rester pour l’écouter et admirer les dessins plutôt que de partir. Prenez le temps de digérer le film en écoutant cette jolie ritournelle.
Mary et la fleur de la sorcière m’a beaucoup plu. Il est beau, vif et plein de vie. On suit sa petite héroïne pleine de vie jusqu’au bout du monde. N’hésitez pas à monter avec elle sur son balais pendant les vacances scolaires et même après !