Hommage à mon père
«Tu n’es plus là où tu étais, mais tu es partout là où je suis» disait Victor Hugo. Mon père m’a quitté, nous a quitté, a quitté ce monde un jour d’hiver, le 28 février 2017 un peu avant 11h du matin. Un départ en douceur dans les bras de ma mère qui vient de lui donner son petit et dernier déjeuner. Bou El Az, «Tu n’es plus là où tu étais, mais tu es partout là où je suis». Une année après ton départ tu vis encore dans mon cœur et mon esprit. Chez moi divers objets t’ayant appartenus sont déposés dans les endroits où je passe le plus clair de mon temps. Chaque jour presque à heure fixe je parle avec toi à travers ces mêmes objets. Oui c’est vrai Alphonse de Lamartine avait raison: «Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé». Mon père, tu me manques terriblement comme tu manques à mon frère Iheb, à ma sœur Dorsaf et à ton épouse dévouée Naima, ma mère cette inconsolable femme qui est resté à tes côtés jusqu’à ce 28 février 2017. Tel que je te connais, tu n’aimes pas qu’on parle de toi ni qu’on pleure en pensant à toi. Tu nous l’a confié plusieurs fois. Je suis tombé sur ce poème amérindien qui résume bien ta pensée, on dirait que c’est toi qui l’a écrit en guise de testament:
“À ceux que j’aime, et qui m’aiment”
Quand je ne serai plus là, lâchez-moi !
Laissez-moi partir
Car j’ai tellement de choses à faire et à voir !
Ne pleurez pas en pensant à moi !
Soyez reconnaissants pour les belles années
Pendant lesquelles je vous ai donné mon amour !
Vous ne pouvez que deviner
Le bonheur que vous m’avez apporté !
Je vous remercie pour l’amour que chacun m’a démontré !
Maintenant, il est temps pour moi de voyager seul.
Pendant un court moment vous pouvez avoir de la peine.
La confiance vous apportera réconfort et consolation.
Nous ne serons séparés que pour quelques temps !
Laissez les souvenirs apaiser votre douleur !
Je ne suis pas loin et et la vie continue !
Si vous en avez besoin, appelez-moi et je viendrai !
Même si vous ne pouvez me voir ou me toucher, je sera là,
Et si vous écoutez votre cœur, vous sentirez clairement
La douceur de l’amour que j’apporterai !
Quand il sera temps pour vous de partir,
Je serai là pour vous accueillir,
Absent de mon corps, présent avec Dieu !
N’allez pas sur ma tombe pour pleurer !
Je ne suis pas là, je ne dors pas !
Je suis les mille vents qui soufflent,
Je suis le scintillement des cristaux de neige,
Je suis la lumière qui traverse les champs de blé,
Je suis la douce pluie d’automne,
Je suis l’éveil des oiseaux dans le calme du matin,
Je suis l’étoile qui brille dans la nuit !
N’allez pas sur ma tombe pour pleurer
Je ne suis pas là, je ne suis pas mort.
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Et demain est un autre jour!