Alors que les Jeux Olympiques viennent de se terminer, on reste dans l’ambiance de PyeongChang avec Moi,Tonya ou l’histoire vraie de la patineuse américaine Tonya Harding au début des années 90. On vous donne 5 bonnes raisons d’aller voir ce film.
En 1994, le milieu sportif est bouleversé en apprenant que Nancy Kerrigan, jeune patineuse artistique promise à un brillant avenir, est sauvagement attaquée. Plus choquant encore, la championne Tonya Harding et ses proches sont soupçonnés d’avoir planifié et mis à exécution l’agression…
1. Pour l’histoire folle de Tonya Harding
Sans le savoir vous connaissez l’histoire de Tonya Harding. Souvenez-vous, au début des années 90, le monde du patinage artistique est sous le choc : une athlète américaine a été agressée. Elle c’est Nancy Kerrigan, future médaillée d’argent des JO d’hiver de 1994. Moi, Tonya raconte l’histoire de celle qui sera accusée d’avoir commandité son agression : Tonya Harding. Le film raconte « l’incident » mais raconte surtout le reste : une enfance traumatisée par une mère froide et violente, une adolescence marquée un mariage raté, une carrière de patineuse rythmée par des violences conjugales et un destin brisé fautes de mauvais choix. Moi, Tonya est fascinant sur tous les plans. De la petite enfance aux JO de 1994, on va découvrir une athlète à part, incapable de suivre les règles d’une discipline stricte aux valeurs archaïques. Une punk partie de rien prête à se battre contre elle-même et contre tous, ce qui ne pouvait donc pas plaire à tout le monde. Un destin hors norme qui méritait largement d’être raconté au cinéma.
2. Pour Margot Robbie méconnaissable
De Margot Robbie on connaissait la belle blonde du Loup de Wall Street et la Harley Quinn de DC Comics. Pas plus ni mois. Avec Moi, Tonya, on oublie tout ce qu’on pensait savoir et on découvre une toute nouvelle actrice. Margot Robbie est méconnaissable dans la peau de Tonya Harding. L’australienne joue à merveille cette patineuse rebelle autant que victime qui est trop souvent dépassée par les éléments. Aussi à l’aise dans la provocation que dans la soumission, l’actrice met dans le film tout son talent. Talent qu’on était loin de soupçonner ! Une vraie performance d’actrice !
3. Pour les scènes de patinage hallucinantes !
Quand le cinéma prend le sport pour décors, on s’attend à en prendre plein la vue sur les scènes du dit sport. Et quand ce n’est pas le cas, le film perd rapidement de son intérêt. Ici, rassurez-vous, Moi, Tonya est rythmé d’entrainements et de compétitions de patinage à couper le souffle. Si on remarque assez facilement que Margot Robbie est doublée, le réalisateur Craig Gillespie parvient à créer l’illusion en mélangeant des plans sur les pieds et des plans sur le buste ou le visage. Cela donne une impression de puissance et de vitesse qui donnent le tournis assez vite. Finalement à l’image du style de Tonya Harding. On respire au rythme des triples Axels, on vibre au rythme des notations du jury. Bref, on est carrément dedans !
4. Pour l’Américan Dream bafoué
Il faut 5 minutes au film pour nous dire que ce destin ne montrera pas l’Amérique sous son meilleur visage. Enfant puis femme battue, Tonya Harding évolue dans un milieu modeste où l’argent manque autant que l’amour. Et quand on a l’impression qu’elle va enfin s’en sortir, ce sont les juges et la délégation olympique qui lui mettent des battons dans les roues. Ajoutez à cela un entourage de crétins qui commandite une agression au grand jour et sans stratégie et vous aurez le portrait d’une Amérique loin des clichés habituels. Il faut nous préciser que le film malgré son climat social lourd évite tous les écueils du pathos. Ouf.
5. Pour la bande originale électrisante
De Supertramp à Dire Straits en passant par Laura Branigan, la bande son de Moi,Tonya est absolument géniale. Elle donne au film un côté Rock’n’Roll un peu à la manière d’un Boogie Nights à une autre époque. Elle apporte aussi aux sujets un peu de légèreté dont le film avait grandement besoin.