Abroutir

Publié le 26 février 2018 par Etrecourt

Verbe transitif.

De la langue d’oc « abroutir » qui signifie se mettre à brouter. Ce
terme fait partie d’un ensemble de termes relatifs aux pâturages qui
n’ont été cités qu’à partir du XVIII ème siècle, sans que l’on sache
s’ils datent de ce siècle-là.

Le verbe « abroutir » existait lorsque sont apparus le participe passé
adjectivé « abrouti, -ie » et son dérivé « abroutissement ».

Il n’est utilisé qu’exceptionnellement au XIXème siècle où il est considéré
comme vieilli ou vieux. Seul le participe passé adjectivé mentionné dans les
dictionnaires comme terme d’eaux et forêts, de sylviculture ou d’agriculture est
usité de nos jours. Apparu au XVI ème siècle, il se maintient au XVII
ème, bien qu’il soit absent des dictionnaires de cette époque;
subsiste au XVIII ème, au XIX ème et au XX ème siècle.

En sylviculture et en parlant des animaux. Brouter les jeunes pousses
d’un arbre, d’un arbuste.

Par exemple: »Le bétail a abrouti ce jeune bois. »

« Abrouti » participe passé en parlant d’un arbre ou d’un arbuste est
péjoratif, parce que les jeunes pousses ont été broutées par les
animaux.

Par exemple: »Le genêt rampant pousse quand il n’est pas abrouti par
les animaux sauvages. »

L’abroutissement dérivé du verbe abroutir, se dit de la consommation
de broussailles et de jeunes arbres par les animaux sauvages et de la
déformation que cette consommation fait subir aux végétaux qui y sont exposés.

On s’en sert désormais comme d’un indicateur des relations entre la
forêt et le gibier.

La pression d’abroutissement est un indicateur des relations entre
ruminant et pelouses, praries de pâturages ou cultures.