Vous allez finir par penser que j’ai une propension malsaine à couper les cheveux en quatre ou à me poiler de tout et de rien, puisque je vous ai déjà décrit par le menu, des moustachus aux bacchantes épatantes et qu’aujourd’hui l’envie m’a pris d’évoquer les rouflaquettes de mon mari tout aussi épatant !
Oh…n’imaginez rien de coquin et de fripon, ni de descriptions trop intimes. Les rouflaquettes de mon cher et tendre n’ont pas à se cacher. Mais de quoi s’agit-il ?
Les rouflaquettes désignent des mèches de cheveux que l’on laisse pousser le long des tempes, jusqu’aux joues, alors que le menton reste glabre. Elles firent fureur dans toute l’Europe pendant un siècle (fin 18ème-fin 19ème). Attention, il faut bien faire la différence entre les rouflaquettes et les favoris. Pour ces derniers, il s’agit d’une coupe particulière de la barbe, où seuls les poils (et non pas les cheveux) des joues croissent.
Le style « je laisse pousser mes rouflaquettes » (et pas toujours négligemment d’ailleurs) est très attaché à l’époque des seventies. Elvis Presley dit Le King en exhibait de bien jolies et très soignées, mais aussi l’un des Beatles ; John Lennon.
Parité oblige ou non, même les femmes peuvent se mettre aux rouflaquettes. C’est le cas de la célèbre Betty Boop qui arborait les siennes, en forme d’accroche-cœur, déjà en 1930 dans les dessins animés américains créés par les studios.
Mais cette mode n’est pas éteinte puisque des hommes « modernes » portent encore des rouflaquettes. C’est le cas notamment du cycliste britannique, Bradley Wiggins.
Et pour votre gouverne, en anglais on appelle les rouflaquettes des Sideburns, en souvenir d’Ambrose Burnside, un général de la guerre de Sécession américaine, qui portait ce type de coiffure en guise de moustache avec un menton rasé de près.
Voilà…nous avons fait le tour de quelques rouflaquettes célèbres, qui je vous l’avoue ne sont pas aussi belles que mes favorites : celles de mon mari !