Texte français traduit de l'anglais par la Princesse Guy de Faucigny-Lucinge. (Editions de France, 1936)
La critique de La Renaissance (Paris) en mai 1936
"Depuis la plus haute antiquité, on a remarqué qu'une fatalité inexplicable semblait s'acharner sur certaines familles ; une sorte de malédiction accablait leurs membres pendant plusieurs générations.
L'antiquité nous a légué le mythe des Atrides ; l'histoire contemporaine nous donne l'exemple des Wittelsbach. Voici presque mille ans que les Wittelsbach règnent sur la Bavière. Ce fut tout d'abord une famille royale à la fois paisible et heureuse, ainsi que le montre dans son brillant ouvrage M. Henry Channon, qui, avec cette lucidité propre aux écrivains anglo-saxons, s'attache surtout aux faits. La fatalité n'est apparue qu'à la Révolution française et se révéla tout d'abord à Louis Ier, qui souffrit d'une passion désespérée pour une aventurière espagnole, Lola Montez. Ensuite, comme chez leurs cousins Habsbourg, les épreuves s'accumulèrent et ce fut l'horrible tragédie de Louis II, le roi fou, et de son frère, le prince Olto, le prince dément.
Dans cette étude, dont Mme la Princesse Guy de Faucigny-Lucinge a donné une excellent adaptation, on retrouvera de curieuses anecdotes sur cette malheureuse dynastie, à laquelle la Révolution communiste de 1918 devait porter un coup fatal.
Cet ouvrage ne manquera pas, par son pittoresque, par sa franchise, par son audace pénétrante qu'appuie une brillante documentation, d'obtenir un succès mérité."
Notre avis
La critique de La Renaissance nous paraît beaucoup trop élogieuse pour ce livre qui n'apporte pas grand chose à la connaissance historique. Cependant il reçut en son temps d'excellentes critiques et connut une vingtaine d'années de franc succès. Channon était connu pour son adulation monarchiste et ses sources proviennent surtout des milieux aristocratiques.
Voir en anglais: The Ludwigs of Bavaria, London, Methuen, 1933, Leipzig, 1934. ou en allemand: Die Ludwige von Bayern, München, 1933.