Ces « gangs de seniors » aux heures d’affluence !

Par Seniormaispastrop @buzzsenior

Photo extraite de "Complot vieux" de Groland


Voilà plusieurs fois que je me trouve confrontée à des jeunes femmes trentenaires ou quadra qui resquillent dans les files d’attente avec plus ou moins de discrétion, mais qui visiblement considèrent qu’elles ont le droit de nous passer devant parce qu’elles sont pressées, et qu’attendre dans une file n’est pas dans leurs façons de faire.
Inutile de dire que les plus âgées leurs rappellent de « faire la queue, comme tout le monde ». En général, le ton monte et ces jeunes femmes sortent l’argument choc : « vous les seniors, vous ne pouvez donc pas faire vos courses à un autre moment ! ». Le moment en question, état surtout celui où elles, elles ont choisi de faire leurs courses. Il aurait pourtant été si simple de demander gentiment et cela aurait vraisemblablement été accordé. Nous avons toutes été maman et on sait bien que parfois, le temps est compté.
Pour ma part, je leur réponds invariablement qu’il y a de fortes chances que je travaille plus qu’elles, étant encore en activité professionnelle, et plutôt à fond. Avec la retraite à taux plein à 67 ans, il va y en avoir des seniors au travail dans les prochaines années ! Il va falloir s’y faire aux femmes de 60 ans dans les files d'attente le samedi et le soir ...
J’en profite en général pour ajouter que si elles peuvent travailler, avoir des congés parentaux, travailler à temps partiel, avoir leur mari ou compagnon en congé paternel au moment de la naissance de leurs enfants, c’est parce que nous, nous, génération babyboomers, avons débroussaillé le terrain, conquis notre place dans le monde du travail pas à pas.
Je ne résiste pas à montrer la vidéo de Groland «Complot vieux ». Comme si des gangs de seniors s’entendaient pour envahir les supérettes aux heures d’affluence ! C’est plutôt amusant. 
Madame, vous qui m’avez traité de tous les noms d’oiseaux l’autre jour, ce film vous est dédié ! Sans rancune !
Non, la guerre des générations n’aura pas lieu ! Mais il faudrait que chacun y mette du sien !