« Le Garçon » est un voyage initiatique de près de 600 pages, qui invite à traverser la première partie du XXème siècle. Au gré des rencontres et des découvertes, ce jeune homme à l’âme pure grandit, remplissant la page quasiment blanche de son existence d’émotions auxquelles il n’était pas forcément préparé. Son amitié avec Brabek, l’Ogre des Carpates, et son amour avec la belle Emma permettront d’écrire les plus belles pages, mais il y en aura des beaucoup plus sombres… comme sa participation à cette guerre, la Grande, qui n’épargnera pas grand monde de 1914 à 1918.
En parallèle de cette merveilleuse aventure humaine, qui mêle amour, amitié, guerre, art et philosophie, Marcus Malte livre des parenthèses historiques qui renforcent encore l’image (pas forcément belle) que l’enfant renvoie de notre société. Au fil des pages qui s’écrivent, que ce soient celles de la petite ou de la grande histoire, le genre humain ne sort pas vraiment grandi.
Si la fin du voyage semble un peu précipitée et que certains passages contiennent quelques longueurs, ces défauts vraiment minimes sont immédiatement effacés par la plume sensible et poétique de l’auteur. Son héros a en effet beau être muet, cela ne l’empêche pas de livrer une narration emplie d’émotions, alliant lyrisme, poésie et sensibilité.
Une bien belle brique, qui mérite amplement son prix Femina 2016 !
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