Humilité et sobriété allant souvent de paire, ici, la pochette s’annonce d’emblée des plus sobres (souvenez-vous du précédent, Eve, en 2013, très coloré et, justement, accompagné d’un CD bonus avec des morceaux de l’album dans un « continuous mix »… très festif tout ça).
Après plusieurs écoutes, la noirceur de surface s’estompe peu à peu, même si jamais complètement. La voix de Craig Walker – ex-chanteur du groupe Archive à partir de leur second album – est de tout évidence la troisième clé de Galvany Street, puisqu’il chante sur pas moins de sept titres.
Le début « Digging a hole » est particulièrement posé, les rythmes ne s’accélèrent qu’avec « Numb the pain » qui, malgré tout, restent très contrôlés. « Magnolia » étant le seul instrumental, on devine qu’il s’agit d’une petite pause en moins de 2 minutes – mais ce sera la seule !
Les choses s’enchaînent de suite, avec un « Broken skin » qui reprend là où « Numb the pain » nous avait laissés, avec encore plus de subtilité et la voix de Daniel Spencer. Tout simplement superbe !
Sur « Peak », c’est Yates qui chante pour un nouveau morceau très calme, tandis que « Babylon » offre avec le duo Craig Walker/Urdur l’un des moments les plus dynamiques de l’œuvre.
Les quatre dernières chansons « Eyes open », « Loneliest boy », « All falls down » et « All of this and nothing » ne dépareillent pas de la première moitié de l’album : tempo légèrement rapide mais ne s’emballant jamais.
Galvany Street est simple, efficace, humble, et dès lors très discret. Peut-être trop, ce qui est dommage car, une fois qu’on le découvre, il devient vite très, mais alors très agréable. Et il donne surtout d’enchaîner avec d’autres albums de Booka Shade, ce qui tombe très bien : un nouveau est déjà prévu pour 2018 !
(in heepro.wordpress.com, le 20/02/2018)
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