Alors que l’année 2018 est plus qu’entamée, je continue à découvrir des albums sortis l’an passé, et surtout je découvre un nom. Tout cela grâce à un phénomène bien connu : la sortie d’un nouveau single.
Il s’agit en l’occurrence de la chanson d’ouverture de son album Wallflower. Inutile de vous dire que j’ai tout de suite craqué dessus ! Pourtant, à l’image de la photographie choisie en couverture, Jordan Rakei est un artiste résolument aussi humble que doué.
En effet, « Eye to eye » commence comme un morceau folk mais s’élève peu à peu dans un tourbillon plus contemporain, plutôt électronique, en six minutes. « May » lui enchaîne littéralement le pas, et ce début de disque est littéralement fantastique !
La suite du disque demeure incroyablement aussi percutante. Si « Sorceress » nous repose un instant sans pour autant abandonner ce qui fait l’univers si personnel de Rakei, « Nerve » nous ramène aux ambiances premières, c’est-à-dire plus vivaces mais métissées dans la construction musicale.
Derrière, le langoureux « Goodbyes » nous apaise de sa douce soul (D’Angelo n’est pas loin…) et nous enveloppe d’une chaleur réconfortante. Pour le coup, je commencerai presque à vouloir dire que, si le visuel de l’album est splendide, celui-ci possède néanmoins un talon d’Achille : masquer le joyau qu’il renferme. De là à vous dire que Rakei serait une perle, il n’y a plus qu’un pas…
« Clues blues » a des accents légèrement blues, mais aussi caribéens avec ses rythmes rappelant le reggae et, comme depuis quelques morceaux déjà, une basse bien présente. Pour continuer le mélange des genres, l’ambiance se floute dans une nuée presque dub… un piano enivrant… un saxophone savamment distillé…
Avec « Chemical coincidence », il semble de plus en plus évident que les instruments ont une importance première, au même titre que la voix du Néo-zélandais. Au second plan, et parfois très discrètement, la production électronique vient s’ajouter pour une symbiose parfaite : et c’est alors que « Carnation » confirme totalement toutes ces sensations qui m’envahissent.
« Lucid » est un nouveau moment apaisé d’abord… avant de s’enivrer ensuite. Mais « Hiding place » repose à nouveau l’ambiance dans un calme de surface qui permet au duo final « Wallflower » avec la chanteuse Kaya Thomas-Dyke de nous quitter sur une unique envie : recommencer de suite le voyage…
Excellemment écrit, composé, interprété, joué et produit, Wallflower est un disque absolument magnifique qui installe définitivement Jordan Rakei comme l’une de mes plus grandes découvertes de cette seconde moitié des 2010’s. Oui, ni plus ni moins !
(in heepro.wordpress.com, le 22/02/2018)
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