Il y a trois ans sortait Amid The Noise and Haste. Comment est né son successeur, Poetry in Motion ? Alors que jusqu’ici le processus consistait pour le groupe à se retrouver dans une petite pièce pour écrire et enregistrer la musique ensemble, pour cet album, nous avons écrit et enregistré ensemble au Dave Matthews Band’s studio, dans les bois en Virginie. Pour nous, c’était incroyablement amusant et inspirant de le faire de cette manière, tous ensemble en tant que groupe dans un studio.
Il se passe deux ou trois ans maximum entre chaque album de SOJA, on peut dire que vous êtes plutôt réguliers ! Comment procédez-vous pour travailler sur un album ?Il n’y a pas vraiment de planification. Je suppose que j’écris constamment de la musique et des paroles. J’ai toujours des cahiers remplis de chansons que nous utiliserons peut-être un jour, ou pas… Le réel processus est de mettre l’album complet en place ensemble avec tout le groupe.
Que signifie le titre Poetry in Motion ? Quel est le thème de cet album ?Poetry in Motion parle de nous, l’espèce humaine. Nous sommes beaux, nous sommes la poésie qui est en mouvement pendant que la Terre tourne. Nous sommes les gardiens de cette Terre et de tout ce qui vit ici et qui forme notre maison à tous. Mais quelque chose ne va pas… Quelque chose en nous a disparu… Voilà la question et l’objectif : comment revenir à la beauté de cette poésie et s’éloigner de tout le reste ?
Qui a réalisé le visuel assez énigmatique de la pochette ?Une artiste originaire de Bangkok nommée Pomme Chan. Nous adorons travailler avec elle. Elle est excellente !
Pourquoi avoir repris les paroles de « Lucid Dreams » (feat. Nahko sur Amid The Noise and Haste) sur le titre « I Can’t Stop Dreaming » ?Nous avons commencé à jouer « Lucid Dreams » avec le groupe et avons créé de nouveaux arrangements. J’adorais tellement les paroles de l’originale que nous avons décidé d’en faire une nouvelle chanson. Le résultat donne « I Can’t Stop Dreaming ».
« To Whom Make It Concern » est une chanson de l’EP Stars and Stripes, sorti en 2008…C’est une des favorites de nos fans en concert. Nous avons redessiné une grande partie de l’instrumentale depuis la sortie de l’EP, tous les fans n’en sont pas forcément conscients. Nous avons donc fait une nouvelle version et la ressortons ici.
Allez-vous faire des clips de certaines chansons de Poetry in Motion ? Lesquelles ?Oui, nous avons déjà fait plusieurs vidéos et songeons encore à quelques-unes. Je n’ai pas envie de toutes les révéler maintenant, mais il est notamment question des vidéos de « More » et « Fire In The Sky »…
Il y a un an, nous avons pu découvrir votre premier album live, Live in Virginia, enregistré en juin 2016 au Wolf Trap National Park. Qu’est-ce qui vous a décidés à faire cet album live sur cette tournée ?Ça nous a semblé être le bon moment pour nous et nous étions ravis de le faire dans un lieu où nous allions tous étant enfants. La Virginie est notre maison, il était logique et agréable de le faire là-bas.
Pourquoi n’avez-vous pas enregistré d’album live auparavavant ?Je ne suis pas sûr que ce soit vraiment le premier… Nous avons fait le DVD Live in Hawaii et enregistré d’autres shows live. Là, le moment et la vibe étaient les bons, nous l’avons fait naturellement.
Pourquoi Live in Virginia est-il uniquement disponible en digital ?Pas de raison particulière. Nous en sortirons peut-être une version physique un jour…
Cet album live a été nominé au Grammy Awards dans la catégorie « meilleur album reggae » l’année dernière, comme Amid The Noise and Haste en 2015. Que représentent ces nominations pour le groupe ?Bien que nous ne fassions pas de la musique pour gagner des prix, les nominations aux Grammys Awards sont incroyablement gratifiantes. Nous sommes également honorés car les Grammys sont sélectionnés et votés par nos collègues musiciens et producteurs. C’est la reconnaissance de nos pairs, ce sera toujours spécial pour nous.
Quand serez-vous en concert en Europe ?Bientôt… En 2018 !
Pour finir, que souhaites-tu dire aux lecteurs de Reggae Vibes ?Merci à vous de lire cette interview et d’avoir un intérêt pour SOJA et pour le reggae en général. Une des plus belles choses que nous avons découverte en voyageant tout autour du monde, c’est que le reggae est un langage universel qui résonne et qui est compris et ressenti dans le monde entier. Nous sommes bénis de pouvoir en jouer !
Simba
http://www.sojamusic.com(pour Reggae Vibes Magazine #57 - décembre 2017/janvier 2018)