Magazine Cuisine
Premier week-end d’anniversaires en
Normandie, autour de deux repas et d’une balade / pèlerinage au Bec Hellouin.
Le midi
Pour un échauffement, en apéritif, un Alsace Grand Cru Eichberg
2014, Pinot Gris, Paul Ginglinger : vin qui se développe sur une aromatique tendre, légèrement exotique,
un gras élégant pour une bouche finalement complexe, entre tension acide et
rondeur avenante. Malgré sa jeunesse, très belle définition salivante sur la
finale, longue, fraîche et épurée. Très
Bien +
Avec un navarin d’agneau, un Nuits Saint Georges, premier
cru les Pruliers 2010, domaine Chicotot : vin de demi-corps, construit sur un registre fruité, terrien et léger.
Allonge sur l’acidité du millésime, sans sur-maturité, un côté « rustique »
toujours présent. Bien ++
Balade
digestive et culturelle, au Bec Hellouin, avant la seconde manche.
Le soir
Avec
un caviar de wagyu, la tentative était osée, mais finalement très réussie. En
demi-bouteille, un Corton Charlemagne Grand Cru 2012, domaine Rapet Père et
fils : superbe chardonnay, encore jeune bien sur. Nez grillé, avec
des notes minérales presque chablisiennes. Bouche corpulente, tendue, sur une
fine minéralité (coquilles d’huitres). L’association avec le gras du wagyu
apporte un supplément / complément de gras et de rondeur, sans altérer sa trace
cristalline. Magnifique finale ciselée, qui éveille et allume les papilles. Excellent +
Avec
une côte de bœuf maturée (une Normande 120 jours de chez Matthias Paynel), un Nuits Saint Georges, premier cru les Rue de
Chaux 1995, domaine Chicotot : si le nez un peu mutique nous a fait
peur, et ne s’est pas ouvert tout au long du repas, la bouche de ce vin entre
parmi les grands pinots que j’ai eu la chance de boire. Impression générale de
complexité, entre fraîcheur et corps, tannins d’une élégance folle, sur une
belle évolution soyeuse. Notes fruitées en toile de fond, presque sur les
fruits à l’alcool. Belle évolution sur le sous-bois frais, une pointe fumée,
une touche de gras enrobant mais surtout des effluves de menthe poivrée lorsqu’on
grume le vin. Le choc des papilles ! Finale étirée très salivante, avec
toujours ce retour d’alcools terpéniques. Seul le nez en retrait nous empêche de
lui accorder la mention suprême. Excellent
+(+)
Maintenant
une semaine de repas pour le match retour le prochain week-end.
Bruno