Cependant, l'adjoint au maire de Paris, chargé de l'urbanisme, M. Jean-Louis Missika, a tenu hier sur BFMTV des propos d'une rare violence à l'égard des juges administratifs et particulièrement à l'égard de nos collègues parisiens. Il a qualifié le jugement de "pamphlet politique" et a poursuivi sa vindicte en affirmant qu' "Ils nous accusent de mentir, c'est à la limite de la diffamation".
Encore une fois, dans une affaire médiatique, comme cela a été le cas très récemment pour l'affaire de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le juge administratif est traîné dans la boue, accusé de prendre une décision politique et sa légitimité est remise en cause ! Cela est absolument inadmissible et mérite que tout notre soutien soit apporté à ceux de nos collègues qui sont amenés à juger des affaires à haut enjeu politique.
Le Syndicat de la juridiction administrative rappelle par ailleurs que le fait de chercher à jeter le discrédit, publiquement par actes, paroles, écrits ou images de toute nature, sur une décision juridictionnelle, dans des conditions de nature à porter atteinte à l'autorité de la justice ou à son indépendance est un délit passible de six mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende d'après l'article 434-25 du code pénal."