Jaune soufre, de Jacques Bablon

Par Goliath @Cayla_Jerome
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Rien ne vaut un bon flingue pour s’absoudre de ses fantômes !

Qu’un frère et une sœur aient envie de se voir semble bien normal, mais lorsque l’on a grandi sans se voir cela peut soulever quelques difficultés. Qu’attend-t-on de l’autre ? Que peut-on en attendre ? Warren, arrivé sur la quarantaine souhaite voir sa sœur Marissa dont il ne sait rien. Lui, élevé en foyer d’accueil, elle ballotée entre les frasques d’une mère excessive, n’ayant aucun intérêt pour les enfants, et l’envie de bouffer tout le monde. Les retrouvailles ne se présentent pas sous un ciel dégagé ! Grandir seuls et sans affection pousse à vivre en dehors des valeurs de la société. Chacun se fait sa propre échelle du bien et du mal. Warren et Marissa sont totalement étrangers à la notion de sentiment. Pour eux, le meurtre n’est qu’une façon comme une autre d’ôter un obstacle. De leur rencontre va naître une association détonante à l’odeur de poudre.



Jacques Bablon brosse ici un portrait très banlieue, du côté de l’envers de la force. Noir, dénué de sentiment, ça flingue en cascade ! Comme bien souvent les voyous ont des territoires qu’ils ne quittent quasiment jamais, les conflits de générations ne peuvent que se produire. Les proximités créent des malaises ; Rafa est attiré par sa mère, ça le gêne mais ça lui fait plaisir. Ses études terminées, il ne trouve que des petits boulots. La violence il la côtoie depuis toujours. Aussi, trouve-t-il normal de garder le révolver oublié par les braqueurs de la station-service où il tient la caisse. Le flingue de l’un servira les intérêts de l’autre. Warren et Marissa projettent de butter la mère de Rafa…



Il est un univers en marge du commun, ça sent la misère, ça pue et ça flingue à tout va ! Pourquoi prendre le risque de discuter, un obstacle ça se pousse ! Jacques Bablon nous offre ici un scénario très proche de la vérité : il suffit de lire la presse, les gros titres des quotidiens s’en délectent souvent. C’est glauque, dénué de morale, mais tellement crédible. Ce roman dresse le portrait de ceux que le manque de tout pousse vers l’extrême. Le bien et le mal ne sont qu’une échelle de valeurs issue d’une convention commune de la société. Il faut croire que cette société n’est pas vraiment une et indivisible : elle a une sœur jumelle dont cette notion réglant la vie des honnête gens est bien différente. Avec Jacques Bablon, ce ne sont pas des flics qui enquêtent, mais les voyous…

Présentation de l’éditeur

D’un côté il y a Rafa pour qui le boulot se fait rare et qui, diplôme en poche, se voit contraint d’enchaîner des jobs merdiques. Avec sa chance insolente, il est même possible qu’une bande de cons viennent braquer la caisse de la station-service où il bosse… De l’autre il y a Warren, parti à l’autre bout du pays sur une moto volée à la recherche d’une petite sœur qu’il n’a jamais vue… Elle, c’est Marisa, une forte tête n’ayant que moyennement confiance en l’homme, et qui après avoir incendié un dépôt de nourriture et tenté d’empoisonner les animaux du zoo, ne compte vraiment pas s’embarrasser d’un frère dont elle n’a rien à faire ! Une mère excessive d’un côté, un père tué par balle de l’autre, un pactole qui tombe du ciel, un assassin qui court toujours… Tout est apparemment là pour que les retrouvailles n’aient rien d’un conte de fées et se règlent à coups de flingues…



Un peu de l’auteur

Sa mère est née à Saint-Pétersbourg, lui à Paris en 1946. Il passe son enfance dans le 93 à taper dans un ballon sur un terrain vague triangulaire… Ado, il décide de devenir guitariste et de chanter du Dylan pour pouvoir draguer les filles… Mais devant le peu de succès récolté il préfère s’acheter une pile de disques (les Stones, Mozart, les Beatles et compagnie…) et un Teppaz. Plus tard l’exaltation artistique lui tombe dessus par hasard grâce à la peinture. Après avoir dessiné des bols, des cafetières, des pommes et des femmes nues, il devient professeur à l’École supérieur des arts appliqués. Parallèlement à sa carrière officielle d’enseignant heureux, il publie des BD chez Casterman et devient scénariste dialoguiste de courts et longs métrages. Il a toujours eu besoin de voir loin pour survivre, c’est pourquoi il habite en haut d’une tour. Mais le pire, c’est que des années après, il ne sait toujours pas où est passé son Teppaz…



Crédit bio & photo Editions JIGAL

Détails sur le produit

• Broché: 192 pages
• Editeur : Jigal Editions (8 février 2018)
• Collection : JIGAL POLAR
• Langue : Français
• ISBN-10: 2377220304
• ISBN-13: 978-2377220304
• Dimensions du produit: 19,5 x 1,6 x 12,5 cm



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