Hangman // De Johnny Martin. Avec Al Pacino, Karl Urban et Brittany Snow.
Johnny Martin n’est pas connu pour être le réalisateur le plus chevronné de l’histoire. On lui doit notamment Vengeance (2017) avec Nicolas Cage. Pour son quatrième métrage, il décide de nous raconter une histoire classique de serial-killer avec un casting plutôt correct bien que pour le héros… has-been. En effet, cela fait un sacré bout de temps que je n’ai pas vu Al Pacino jouer dans un film intéressant et ce n’est pas avec Hangman que cela va réellement changer. Dans ce (télé)film du dimanche, le scénario de Michael Caissie (Luke 11:17) et Charles Huttinger (Luke 11:17) nous plonge alors dans tous les poncifs du genre. Comment ne pas se souvenir d’Al Pacino dans Manipulations (2016) aux côtés de Josh Duhamel et Anthony Hopkins, un nanar particulièrement mauvais. Je ne saurais même pas dire quel est le dernier bon film dans lequel j’ai vu Al Pacino quand je me rappelle des derniers films que j’ai vu avec lui. Il avance alors comme un papi qui fait de la résistance, en boitant légèrement afin d’être probablement un peu plus borderline. Sauf que son personnage manque cruellement d’intérêt et Hangman ne prend jamais vraiment le temps de le développer.
Un inspecteur vétéran et un profiler s'associent pour arrêter un serial killer. Celui-ci terrorise la ville avec une version macabre du jeu de "pendu".
Et puis il y a Karl Urban (Star Trek, Thor : Ragnarok) qui est tout de même plus habitué à des blockbusters que des films de ce genre là. Mais plus le film passe et plus sa mise en scène pompeuse a énormément de mal à captiver. L’un des plus gros problèmes de Hangman est de ne jamais savoir comment créer une once de suspense alors qu’il y avait largement de quoi faire, même avec une histoire aussi simpliste que celle-ci. Johnny Martin est également incapable de faire en sorte que ses acteurs sortent le meilleur d’eux mêmes. Karl Urban et Brittany Snow sont incapables de sortir des stéréotypes que le scénario assène à ses personnages. Le film est aussi bourré de séquences où l’on a l’impression que les personnages errent, sans compter l’incompréhension totale face aux évènements (notamment cette scène dans l’église où plutôt que de suivre un potentiel suspect, personne ne bouge et le suspect s’enfuit). Du coup, même avec toute cette absurdité gore que le film tente de mettre en scène, on se retrouve avec un truc ridicule qui n’arrive jamais à avoir la substance nécessaire à un bon polar pour captiver son (télé)spectateur jusqu’au bout. On repassera donc pour l’originalité.
Note : 2/10. En bref, quelle absurde idée tout de même…
Date de sortie : Directement en VOD