Planet Asia « The Golden Buddha » @@@@
Sagittarius Laisser un commentaireÀ peine remis de nos émotions de Anchovies aux côtés d’Apollo Brown paru chez Mello Music Group l’automne dernier, que Planet Asia remet le couvert avec un nouvel album, The Golden Buddha, son huitième en solo. Comme je n’ai pas grand chose à dire à part du bien et que cette chronique ne va pas générer beaucoup de lectures, autant aller droit au but : c’est du lourd.
Devenus très constant depuis Black Belt Theater, il convient de se pencher sur chaque sortie de notre agent californien, que ce soit en solo, en collab album (avec Gensu Dean, Apollo Brown…) ou en groupe (Durag Dynasty). Aujourd’hui passé la barre de la quarantaine, Planet Asia est devenu plus qu’un rappeur, un style en soi. Aurait-il pu lever le pied? Evidemment mais il préfère le maintenir au plancher comme s’il avait encore quelque chose à prouver et on se félicite de cet état d’esprit tant qu’il est au sommet de son art. Son style justement parlons-en, jamais avare en rimes scientifiques, truffées de références à l’Egypte, à la culture orientale, comme le groupe IAM ! (Oui je sais je débarque tardivement).
Une fois de plus, on ne pourra pas lui reprocher des choix de prods hasardeux comme dans les années 2000 et à vrai dire, j’aurai juré que les instrumentaux étaient fournis par des mecs comme Alchemist, Oh No, Roc Marcy… alors que tout est produit par un gars qui s’appelle Izznyce. Un seul producteur donc, mais qui réalise des instrumentaux variés, classiques donc imparables, généralement riches en samples soul/jazz, outre certains beats qui sortent de ce carcan et qui nous font voyager comme celui de « Siddharta » (où l’on aurait bien entendu un type comme Vinnie Paz à ses côtés), ou susceptibles de lasser rapidement (le poussif « Salute My G’s« ). Les ambiances laid-back sont fortement appréciables (« Smart Too Late« , « Fast Not Slow » avec AZ), tout comme ce sample soul/funk de « Take It Higher » mis en valeur par un refrain féminin signé Xiomara du meilleur effet.
Que ce soit sur le plan lyrical ou instrumental, à moins de chipoter, c’est du très solide. The Golden Buddha n’est certes pas un modèle de rap moderne mais il satisfait des normes pures et dures, spécialement « Black Egypt« , « I Climb » et « Fireworks« . Sans parler de la très bonne bonus track « Fly Writings« , ç’aurait été dommage de nous priver d’un morceau d’une telle classe. Un avertissement en guise de conclusion : ne dormez pas dessus.