Concentré dans ton coin
(d’un côté comme d’un autre)
je retrouve un des angles qui arrondit les miens.
Recou(v)rir ton triangle
Pour m’y plier en quatre,
juste abattre mes murs chacun de ton côté,
et du bout de la langue les restaurer de ta peau
Puis
A petits doigts comptés
je t’entoure tu m’entournes
Fermant la camisole où je transpire tes senteurs.
Jouant d’une même langue Juste quelques effets
pour nous respirer
Bouches à peine ouvertes
tellement à peine
lèvres bombées.
A l’est à l’ouest un seul corps en travers
de temps en temps rabat
le drap qui nous protège
( puisqu’il n’y a plus de murs et dehors c’est l’hiver )
Dessus Dessous
A tour de rôle l’horizon
Quelques mouvements des bras
Quelques mouvements des jambes
je ne retrouve plus ni ta tête ni la mienne
Je sens pourtant ta main
qui cherche à m’engouffrer
dans quelque grotte rose où je perdrai mon nom.
Mon sexe si fort statufié dans ta main
Qui lui prouve encore qu’il ne résiste à rien
ce vaurien dérivant
Que tu rends singulier écorçant son espar
sans un mot
de ta bouche
tu l’as encore pillé
Du sud au nord j’ai redressé un peu,
plié le drap en vergue et le vent comme il tient,
Quand
enjambant le silence il pleure encore ta salive
quand
verge haute et bras déployés
j’ai neigé dans ton ventre quelques millions d’années