Heps la compagnie!
De retour pour une review bondienne, cette fois la dernière concernant ce bon vieux Sir Roger (RIP). Un opus qui a ses bons moments, mais qui sombrent encore beaucoup trop souvent dans la facilité…
Je cause A view to a kill, dubbé Dangereusement vôtre en français, et je spoile!
Bond doit investiguer les faits et gestes de Max Zorin, un industriel français dont le cheval de course gagne un peu trop souvent pour que cela reste honnête…
Pour sa dernière apparition en tant que James Bond, Roger Moore a fait fort: du bon méchant, de la bonne méchante, des bons sidekicks, et un scénario qui tient la route. En gros, que des bons points, malheureusement marqués par les facilités dont je parlais plus haut: clichés raciaux et culturels; et surtout, une Bond Girl qui ne sert strictement à RIEN. Ugh!
On va parler un peu de tout dans l’ordre, shall we?
Max Zorin est jusqu’ici l’un de mes villains préférés. Je ne suis pourtant pas forcément fan de Christopher Walken, mais ici, il incarne parfaitement le cinglé résultat d’une expérience nazie douteuse. Son rire perpétuel est proprement flippant, et sa dynamique avec Bond est l’une des meilleures que j’aie vues dans la franchise.
(Et apparemment, Moore et Walken s’entendaient très bien sur le tournage, ceci explique cela…)
Sa complice, la très athlétique May Day, est elle aussi pas mal. Elle kicke la plupart des fesses du film, de façon assez « masculine » pour que ce soit notifié (puisqu’elle possède une force surhumaine et que d’habitude une femme c’est faible); et ses motivations romantiques sont elles aussi assez logiquement présentées pour expliquer son retournement de veste à la fin du film.
Et l’une des morts les plus badass de tous les Bond, je dois l’avouer.
(Mort badass pas accordée à Zorin qui tombe juste dans la flotte… XD )
Niveau sidekick, la dynamique entre Sir Roger et ce bon vieux Patrick Macnee était juste parfaite. J’adorais regarder Chapeau melon et bottes de cuir quand j’étais gamine, et Steed était mon héros.
Pour l’anecdote, c’est Diana Rigg, Bond Girl de On Her Majesty’s Secret Service, qui a pistonné son amant de fiction pour ce film-ci. Grand bien lui en a pris, car la relation entre Bond et Tibbett est juste merveilleuse…
Quant au scénario, il sera « repris » plusieurs fois par la suite et est malheureusement toujours d’actualité: si on touche à la Faille de San Andreas, l’Amérique est dans la merde.
Et passons donc au moins bon. Un méchant nazi au monocle (parce que les monocles c’est très allemand, hein); un villain français (Patrick Bauchau yeah!) qui a juste envie de tuer parce que; et une Bond Girl qui ne sert à rien d’autre qu’à se balancer dans le vide. Certes, Tanya Roberts a de très beaux yeux, mais considérant que Bond s’est déjà tapé deux autres filles durant le film, il n’était vraiment pas nécessaire de la mettre elle dans son lit. Vraiment VRAIMENT pas.
Donc, en gros, le cliché de la cruche avait de très bons jours devant lui en 1985…
En résumé, un Bond assez bon dans l’ensemble mais souvent éclipsé par ses faiblesses. Vivement Timothy!
Note: 7,75/10 (scénario 8/10 – jeu: 8/10 – BO: 8/10 (cette chanson me trotte donc en tête depuis une semaine) – Bond-spirit: 7/10)