La cage à oiseaux signale bien souvent, dans la peinture hollandaise, un lieu ou une scène de débauche (du verbe vogelen, copuler , formé sur le mot vogel : oiseau).
Un joyeux couple
Jan Steen, 1660, Musée De Lakenhal, Leyde
La cage est ici suspendue à un arbre au beau milieu de la campagne sans autre justification narrative que celle d’une enseigne grivoise.
La fermière s’est fait renverser en allant au marché, avec son joug à paniers. Cet accessoire pour dame des champs est représenté avec précision : creusé afin d’être plus léger, bord de l’échancrure cassé pour adoucir le contact avec les épaules.
Le contenu des paniers est également détaillé : un pot béant d’un côté, un canard mort de l’autre, avec son long cou détumescent. Lesquels imagent clairement le résultat de ce qui va se passer, tant du côté féminin que du côté masculin.
Le lapin réveillé dans son terrier se prépare-t-il à entrer ou à sortir ?