A nouveau, et en relation directe avec mon article de ce mardi, je vous propose aujourd'hui un extrait d'une poésie amoureuse, cette fois inscrite sur la panse d'un vase retrouvé dans le village des ouvriers de Deir el-Medineh.
[= sur l'autre rive]Le fleuve est susceptible d'engloutir mon corps,est puissant à la saison de l'inondation;ne m'aura paru qu'une souris,Quand je verrai celle qu'aime mon coeur
Car le Noun
Un crocodile se tient sur la berge;
Et l'eau, qu'un sol pour mes pieds.
Debout juste en face de moi.
C'est son amour qui m'affermit.
Aussi me servira-t-il de charme-d'eau
Mais descendu dans l'eau, je veux traverser les flots,
En montrant un grand courage dans le canal.
Khenty
Selon la cosmologie égyptienne, le Noun était l'Océan primordial d'où le monde était sorti. Tout flot en émanant, le Nil et ses canaux étaient donc considérés comme un de ses avatars.
Représentation des forces vitales et dangereuses se trouvant au sein des eaux, notamment personnifiée par le crocodile.
Conjuration destinée à se protéger des crocodiles utilisée par les paysans qui accompagnaient leurs troupeaux dans les régions palustres.