L'acné liée à un risque accru de dépression, c'est la conclusion -peu surprenante si ce n'est par la force de la corrélation- de cette très large analyse de l'une des plus grandes bases de données (britannique) de dossiers médicaux électroniques dans le monde. Les chercheurs de l'Université de Calgary (Canada) constatent en effet un risque accru de 63% de dépression majeure chez les patients souffrant d'acné vs population générale. Ces données, présentées dans le British Journal of Dermatology valent seulement dans les 5 années qui suivent le diagnostic d'acné et montrent un pic du risque de dépression majeure dans l'année qui suit le diagnostic d'acné.
Acne vulgaris touche plus de 50 millions de personnes rien qu'aux Etats-Unis. Cette dermatose multifactorielle extrêmement courante atteint une prévalence chez les adolescents de 80 à 90%. La maladie peut durer pendant toute l'adolescence, mais persiste ensuite chez 8% des sujets âgés de 25 à 34 ans et 3% des sujets âgés de 35 à 44 ans.
L'étude met en évidence le lien important entre maladie de peau et maladie mentale : le risque de dépression étant le plus élevé au moment de la première consultation d'un médecin pour des problèmes d'acné. " Les conclusions de l'analyse montrent à quel point notre peau peut avoir un impact sur notre santé mentale globale ", explique l'auteur principal, Isabelle Vallerand, de l'Université de Calgary.
" Pour ces patients atteints d'acné, c'est plus que des " tâches " sur la peau. Il est essentiel que les médecins surveillent les symptômes de l'humeur chez les patients souffrant d'acné et initient un traitement rapide contre la dépression ou orientent vers un psychiatre si nécessaire ".
Équipe de rédaction Santélog