Un jour d'automne un peu froid, on s'est donc retrouvés au Trabendo pour se réchauffer à la lueur du live d' Azur et de la soul jazzy binaire de Romare. L'ambiance était moite et électrique malgré l'heure. Azur a surgi de la pénombre et a commencé son live dans un torrent de fumée, les tubes ont défilé aussi vite que le temps est passé, le public en transe... Ca nous a donné un peu l'impression de suivre un GPS qui avait perdu la tête. Un mélange frais et original quoi.
Les 5 ans du label Allo Floride à la Bellevilloise, c'était un peu LE bon prétexte pour aller lui poser quelques questions et en savoir plus sur ce batteur aguerri et multi-instrumentiste. Première interview d'Azur on a donc choisi de lui faire gentiment subir une petite interview " Première Fois ". Et oui, on est bon. D'ailleurs, vraiment très pratique la première interview dans un club blindé à 2h du mat. On vous épargnera le fail du dictaphone qui ne fonctionne pas et le pas de places pour s'asseoir. Cheers 😉
Dis nous en un peu plus sur ces noms : Bon temps Records, Azur ... C'est pour combattre la morosité ambiante ? A l'image de la musique que tu produis ?
Bon temps Records c'est un label basé à Amiens chez qui j'ai sorti mon premier EP et deux autres titres. Et pour la petite histoire, " Azur " c'est le titre d'un poème de Saint John Perse récité par Christian Clavier dans les Bronzés... sa manière de dire " AZUR ! " est restée dans ma tête un bon moment.
Ta première claque musicale ?
Sûrement les Rolling Stones quand j'avais 4 ans, mon père fait de la guitare et de la musique donc j'ai été initié très tôt.
La première fois que tu as découvert la House Music ?
C'était il y a 3-4 ans, à la base je joue dans des groupes plutôt pop ( en tant que batteur, bassiste, ou aux synthés ). Mais j'écoutais de la musique électronique dans mon coin depuis longtemps, en passant par le trip-hop de Bristol, l'ambiant d'Aphex Twin à ses débuts, c'était par période, comme tout le monde. Et puis la musique vraiment dansante est venue, notamment avec le tube " French Kiss " de Lil Louis.
Le premier vinyle que tu as acheté ?
Mon premier vinyle je ne l'ai pas vraiment acheté, c'était un cadeau d'anniversaire : " Parade " de Prince and the Revolution.
La première fois que tu as joué en public ?
C'était un Dj set au PZZLE Festival à Lille.
Le premier festival où tu t'es produit ?
Les Nuits Secrètes à Aulnoye-Aymeries où la programmation est très éclectique : Balthazar, Amelie Lens, Chinese Man... J'ai joué assez tard au Club Bonaventure, et c'est un très chouette souvenir.
Ton premier B2B mémorable ?
J'ai jamais vraiment joué en B2B, je suis même pas vraiment DJ à la base. Mais je garde un bon souvenir d'une soirée à la Gare Saint Sauveur à Lille pendant un Aperomix où j'ai passé des titres avec un pote qui s'appelle Kubebe. A la cool.
La première track que tu joues pour faire mouiller les minettes et tourner les serviettes ?
Front de Cadeau - Ouvre ta bouche
J'ai essayé plein de choses longtemps avant d'arriver à quelque chose de bien. La première vraie prod que j'ai gardée, c'est un titre qui s'appelle " Pointe à Pitre ", sorti en juin 2016.
Tes plus grands fans mis à part nous ?
Je dirais Chloé, la fille avec qui je vis. ( ndlr c'est meuuuugnon)
Ton premier coup de foudre ?
Jeanne Balibar dans " Dieu seul me voit ".
Ta première fois en musique ?
Je ne m'en souviens plus mais ça devait être sur une playlist par défaut, je suis pas trop le genre à anticiper.
Je crois que je n'ai jamais réussi à en regarder un jusqu'au bout mais les titres dérivés de films connus me font beaucoup rire, genre " Le Pont de la Rivière Couilles " ou " Coup de foutre à Nothing Hill ".
C'était en 2005 ou 2006 après un concert en médiathèque d'un groupe qui s'appelle ( s'appelait ? ) Noiseless.
Et la classique question du Limonadier : si tu étais une boisson, un cocktail, tu serais quoi ?
GIN TOOOOOO 🙂