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[critique] la Forme de l'Eau

Par Vance @Great_Wenceslas
[critique] la Forme de l'Eau

Comédie romantique, film fantastique, thriller horrifique, musical, The Shape Of Water brasse tous les genres pour nous offrir une sorte de quintessence de l'œuvre de Guillermo Del Toro. C'est probablement le plus beau long-métrage du génial réalisateur mexicain, et c'est d'ores et déjà un rendez-vous immanquable dès sa sortie en février. Pour vous donner une idée, le film est à Guillermo Del Toro ce que ET L'Extra-Terrestre est à Spielberg. Vivement recommandé !

[critique] la Forme de l'Eau

Alors qu'il est actuellement récompensé partout où il est nommé, le nouveau film de Guillermo Del Toro s'apprête à débarquer dans nos salles, au mois de février. Il était temps !

Nous avions eu l'occasion de voir ce The Shape Of Water et de rencontrer le réalisateur en compagnie de son compositeur Alexandre Desplat en octobre, et nous nous étions alors dit qu'il s'agissait peut-être de l'un des plus beaux films que nous avions découvert en 2017... voire de l'une des plus importantes sorties cinéma de 2018.

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Quatre mois se sont écoulés et nous en sommes toujours convaincus : La Forme De L'Eau est un chef d'œuvre, qui est, pour vous donner une idée, au réalisateur de Pacific Rim ce que ET L'Extra-Terrestre est à Steven Spielberg. C'est sans aucun doute son meilleur film, son plus personnel. Une synthèse de toutes les préoccupations d'un auteur, d'une richesse thématique phénoménale et qui s'offre en outre le luxe de proposer un spectacle véritablement original.

Comédie romantique, film fantastique, thriller horrifique, musical, Guillermo Del Toro brasse tous les genres avec une fluidité incroyable et une facilité déconcertante. C'est une œuvre précieuse marquant une sorte d'apogée dans la carrière de ce réalisateur surdoué mais qui promet pour autant beaucoup de belles surprises à venir.

[critique] la Forme de l'Eau

Parce que La Forme De L'Eau n'est pas à proprement parler un simple condensé des précédents longs-métrages de Guillermo Del Toro. Le metteur en scène, qui n'a pourtant jamais eu une once de cynisme ou de réserve pour les récits qu'il met en image, semble cette fois encore plus confiant en son projet et n'hésite pas à filmer des scènes véritablement osées sur le papier et qui entre d'autres mains auraient pu complètement gâcher l'histoire. Ce qui n'est pas le cas ici, et il fallait bien le sens du merveilleux et la sensibilité du génie mexicain pour transformer ce qui aurait pu être extrêmement casse-gueule en pur moment d'émotion.

est d'une telle richesse qu'il serait idiot d'essayer de le résumer. Un régal pour les cinéphiles qui sauront y retrouver les nombreuses références qu'affectionne tant le réalisateur, un véritable coup de cœur pour ceux qui cherchent une histoire qui allie classicisme et modernité, abordant des thématiques universelles qui font écho à notre actualité. C'est d'ailleurs, malgré son look rétro, un film entièrement tourné vers l'avenir. Guillermo Del Toro donne l'opportunité à des personnages issus de minorités de s'ériger contre un système archaïque dominé par une catégorie sociale privilégiée. L'héroïne est une femme muette et introvertie, sa collègue est une femme noire employée pour faire le ménage, son voisin est un homosexuel rejeté de ses anciens employeurs, l'un de ses équipiers est un étranger d'origine russe, et son amant est une créature fantastique. Tous vivent sous le joug d'un homme blanc, figure d'autorité aussi cruelle que répugnante.

A ce titre, il est préférable de préciser que La Forme De L'Eau n'est pas conseillé à un jeune public en raison d'une violence graphique qui vire parfois au gore, car Guillermo Del Toro cherche avant tout à provoquer des réactions fortes et à interloquer une audience qu'il considère blasée par le flot incessant d'images qu'elle bouffe à la télévision et sur internet.

[critique] la Forme de l'Eau

Inutile de préciser à quel point le film est magnifique esthétiquement, et

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que la bande originale d' Alexandre Desplat n'a pas usurpé sa nomination aux Oscars. On retiendra surtout l'interprétation parfaite de Michael Shannon, Richard Jenkins, Michael Stuhlbarg, Doug Jones et Octavia Spencer. Quant à Sally Hawkins, elle tient son plus beau rôle.


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