Non, je ne retournerai pas en France ?

Publié le 14 février 2018 par Neutrinou

Si en plus elle se fait baratiner par les petits gars du coin...!


Nam apprend à parler, et naturellement, elle parle inifiniment mieux le thaï que le français : à la maison, je suis le seul à lui parler français, et j'échange en thaï avec Fon. Angoissant, l'idée de ne pas pouvoir communiquer librement avec ma fille.
Au-delà de la langue, il y a la culture. L'héritage français me semble plus riche que l'héritage thaï. Il lui ouvrira plus de portes. Fon en convient.
Nous décidons de quitter la Thaïlande, de rentrer en Bretagne où ma maison au bord de la mer nous attend - comme la charmante école Saint Gildas du village voisin.
Fon a obtenu son visa d'un an sans difficulté. Une date... Il est grand temps de prendre le billet d'avion.
Mais là : un énorme blocage. Impossible d'acheter ce p… de billet.
Les incertitudes de la date de retour ? Le prix un peu impressionnant (car là, il faut acheter trois billets full) ? La question de ramener ou non la planche à voile qui oblige à passer - sans certitude - par la Lufthansa ?
Prétextes.
C'est tout bête. Je n'arrive pas à me dé-scotcher. A quitter la Thaïlande.
Demain, je dirai pourquoi "on" va en Thaïlande… et surtout pourquoi je ne veux pas la quitter. Alors que ce pays n'est certainement pas plus beau que la France, que l'architecture y est catastrophique, que la nourriture n'est pas très raffinée - bien trop épicée, qu'il y fait trop chaud... j'en passe.
Je raconterai aussi quelle est la dernière chance... Car il y a une dernière chance.
Pour l'instant, je ne sais pas. Dans quinze jours, j'aurai épuisé tous les recours pour rester.
Je pars pour Phuket demain. Mille cent kilomètres vers le sud et la mer.
Je te tiens au courant, promis !