Magazine Insolite

Le propriétaire du salon de massages sensuels projeté se défend

Publié le 04 juillet 2008 par Ttiger

L’homme d’affaires qui souhaite ouvrir un salon de massages sensuels à Châteauguay fulmine. Il soutient que le commerce qu’il projette d’ouvrir boulevard D’Anjou n’a rien à voir avec une boutique érotique et que les filles qu’il a engagées ne sont pas là pour fournir des petits extras aux clients. Il déplore le fait que personne ne soit venu le voir avant de partir en guerre contre son commerce.

«Notre projet était d’offrir des produits qui aident à créer une ambiance et à se détendre. On parle de parfum, d’huiles à massage, de pots-pourris, de pétales de roses, de chandelles : pas de bébelles qu’on retrouve dans les sex-shops. Nous avions aussi des cabines où les clients auraient pu recevoir un massage relaxant ou, s’ils venaient en couple, la louer pour en donner un à leur partenaire», commente le commerçant qui a requis l’anonymat. Selon lui, le projet prévoyait également offrir les services d’une experte en cartes du ciel et d’une autre en tarots.

Des citoyens, qui craignent la mauvaise influence de ce type de commerces sur les jeunes qui fréquentent le secteur, ont demandé à la Ville de Châteauguay d’intervenir. Une pétition circule pour demander sa relocalisation loin des écoles primaires et secondaires de la municipalité. Quant à la Ville, elle étudie présentement le dossier et a demandé des avis légaux afin d’être en mesure d’encadrer plus adéquatement cette catégorie de services.

«Là, je suis bloqué. La Ville ne m’a pas encore donné mon permis et je sais qu’on veut passer un règlement qui obligerait les masseuses à détenir un diplôme reconnu», souligne l’homme d’affaires, dont l’offre d’emploi publiée dans nos pages le 7 juin dernier indiquait : «masseuse demandée, formation sur place».

«Il n’a jamais été question d’offrir des massages thérapeutiques. Tant mieux, si les filles engagées sont belles, mais l’important c’était qu’elles soient douces et que leurs massages permettent aux clients de se détendre. Mon objectif était de faire du bien aux gens», soutient le commerçant.

Le conseil municipal a, en effet, adopté un avis de motion afin d’amender son règlement relatif aux permis et certificats pour modifier le contenu obligatoire d’une demande de certificat d’occupation pour l’usage salon de massage. La Ville souhaite y indiquer que le requérant doit joindre un diplôme, un certificat ou une attestation d’une institution reconnue par le ministère de l’Éducation du Québec attestant les compétences professionnelles de chaque personne rendant les services de massage dans le commerce faisant l’objet de la demande.

Selon le commerçant, c’est le mot sensuel qui a mis du sable dans l’engrenage et qui a entraîné la série de malentendus qui le place maintenant dans une position difficile.

«J’ai fait une demande de permis pour la vente de produits d’ambiances et de massages sensuels. Personne au service des permis ne m’a fait de commentaires pour m’avertir que ça ne passerait pas. On aurait pu m’informer et j’aurais changé sensuels pour relaxants. Je n’ai jamais eu l’intention d’offrir un service de nature sexuelle. On m’a condamné sans savoir», déplore l’homme d’affaires, dont la demande de permis a été déposée le 27 mai dernier.

«Si les citoyens et les gens de la Ville étaient venus voir ce qu’il en est de mon projet, nous n’en serions pas là aujourd’hui. J’aurais été heureux de discuter et voir avec eux quelles modifications apporter pour que tout le monde soit satisfait», raconte-t-il.

Le commerçant, qui confie avoir déjà investi de grosses sommes dans ce projet, indique regarder présentement les recours légaux à sa disposition.

Nathalie Simon


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Ttiger 991 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines