Edgar Sekloka

Publié le 13 février 2018 par Mainsdoeuvres

Edgar Sekloka propose de questionner la notion des identités au sein d’un répertoire de morceaux variés qui, de ce fait, confrontent l’ici et le là-bas.
Entouré d’un guitariste Jean-Baptiste Meyer-Bisch, de Koto Brawa aux chant et percussions, ainsi que des participants aux ateliers d’écriture menés pendant l’année dans la ville de Saint-Ouen, auprès de personnes découvrant la langue française, de pensionnaires de maison de retraite ou en encore d’auteur(e)s et lecteurs(trices) inscrits à l’association Enlivrez-vous, Edgar crée une matière scénique basée sur ses identités nègres qu’il appelle identités pourpres en référence au roman d’Alice Walker.
Les compositions plurielles, sur lesquelles se posent les instrumentistes, donnent à entendre les influences de l’interprète autant que les origines de l’auteur.

Les textes qui s’inspirent notamment d’Amiri Baraka (né LeRoi Jones) et de sa réflexion sur les libertés des Hommes (dont il témoigne dans l’ouvrage Le Peuple du Blues), s’avèrent des arguments pour pointer, avec poésie, les défauts d’un monde qui enchaîne l’humain à la productivité.
En s’incluant dans cette soumission économique, Edgar donne à entendre au spectateur comment l’histoire des Noirs l’a nourri, jusqu’à faire de lui un rappeur parfois libre. Dans ce sens, il ajoute à l’orchestration musicale, un court-métrage basé sur des images d’esclavages modernes (récoltées par le réalisateur Hashka) qui, projetées pendant l’interprétation des titres, donnent une lecture de ce que sont devenus les champs de coton dans le paysage de la société actuelle.

PROJET DÉVELOPPÉ A MAINS D’ŒUVRES
Musique Noire, des morceaux originaux qui rendent hommage au Blues, au Sébéné, à la Folk, à la chanson à texte, des orchestrations plurielles qui racontent la diversité du rap, un court métrage qui fait un parallèle entre l’esclavage des Noirs et l’esclavage moderne