Le vice-président sud-africain et président du Congrès National Africain (ANC au pouvoir), Cyril Ramaphosa a annoncé dimanche, que son parti va tenir une réunion d'urgence ce lundi à Pretoria dans le but de boucler le sujet sensible du départ anticipé du président sud-africain, Jacob Zuma.
Depuis le 6 février dernier, ces deux personnalités politiques sud-africaines ont commencé des entretiens en tête-à-tête sur cette question, mais ces tractations prennent plus de temps que prévu.
Ainsi, aujourd'hui, le Conseil national exécutif (NEC), qui est l'instance décisionnelle suprême de l'ANC, se penchera à huis-clos sur la question du départ anticipé de Jacob Zuma.
En cas de démission du chef d'Etat sud-africain, M. Ramaphosa, qui occupe également la fonction de vice-président de la République, le remplacera automatiquement pour assurer l'intérim jusqu'aux élections de 2019. Toutefois, Jacob Zuma n'est pas du tout disposé à lui céder la main et se cramponne à son fauteuil. De plus, la famille politique de ces deux hommes politiques est divisée à ce sujet.
Le 4 février dernier, le dirigeant sud-africain a exclu toute idée de se retirer du pouvoir, bien que la direction de l'ANC l'y ait instamment invité. Selon certaines indiscrétions, Jacob Zuma serait en train de négocier l'immunité alors qu'il est impliqué à divers scandales de corruption.
Certaines sources de presse affirment que le président Zuma souhaiterait obtenir la prise en charge de ses frais de justice.
A propos, Cyril Ramaphosa a été on ne peut plus clair hier, excluant tout traitement de faveur pour les corrompus. "Ceux qui sont corrompus et ont volé l'argent des pauvres seront jugés", a-t-il affirmé.