Here and Now // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Le créateur de True Blood et Six Feet Under revient sur HBO avec son tout nouveau projet, Here and Now, un drame familial avec un twist fantastique. En tentant plus ou moins de mélanger tout un tas d’éléments que l’on a vu précédemment dans ses oeuvres, Alan Ball ne se repose pas vraiment sur ce qu’il a fait de mieux dans les deux séries, mais les pires éléments des deux. La série manque un peu de fun, et « Eleven Eleven » ne fait pas vraiment dans la finesse non plus. Disons que Here and Now en fait des tonnes sur sa façon de présenter son univers et le décor dans lequel les personnages vont évoluer au fur et à mesure. On nous présente aussi la vie de chacun des personnages de la série, avec toujours une petite dose de drogue, de sexe, d’homosexualité, et de bien d’autres choses car il faut des éléments subversifs aussi pour donner envie d’aller au delà et surtout nous faire comprendre que cette famille n’est pas comme les autres. Je trouve dommage que certains acteurs soient réduit à des trucs qui n’exploitent pas leur talent. Comme Tim Robbins, sous exploité à souhait alors qu’il s’agit d’un acteur bourré de potentiel. Notre très cher Ramon est bien évidemment celui qui a des hallucinations mais d’où viennent-elles ? On ne sait pas du tout.
Un professeur de philosophie, sa femme avocate, leurs trois enfants adoptifs (de Somalie, du Vietnam et de Colombie) et leur enfant biologique semblent mener la vie parfaite de la famille progressiste américaine. En réalité, ils connaissent des temps difficiles, car l'un des enfants commence à voir des choses que personne d'autre ne voit. Est-il mentalement malade ? Ou bien est-ce autre chose ?
C’est d’ailleurs lui qui est au centre même de ce premier épisode et dont on apprend le plus de choses. C’est aussi lui qui détient la clé du twist fantastique de la série. Les visions de Ramon est le seul truc qui anime réellement cet épisode et donne envie de voir la suite. Ce n’est pas la relation entre Ramon et Henry qui va me motiver véritablement non plus alors que par moment, Here and Now ressemble à du sous Animal Kingdom sans toute la partie gangster. Mais dans le casting nous avons tout de même Holly Hunter (Saving Grace) qui lève la barre bien plus haute que ses comparses. Elle apporte un petit truc que j’adore chez elle et que je ne peux pas vraiment décrire pour le moment. Mais Alan Ball ne fait pas trop d’efforts dans son script afin de délivrer des dialogues suffisamment solides et surprenants qui permettent de s’attacher à des personnages. Mais la série fait des excès de tout et de rien, sans parvenir à rejoindre les différents personnages autour d’un propos. Certes, la fin de l’épisode et la vision de Ramon permettent de nous embarquer dans une direction intéressante mais je dirais que pour le moment Here and Now en fait trop dans la philosophie pompeuse qu’elle cherche à lisser. La série est loin d’être transcendante car elle ne va pas suffisamment en profondeur et reste en surface à brosser plein de personnages et de sujets en tous genres.
Note : 4.5/10. En bref, un premier épisode décevant. Il y a pourtant du potentiel…