Dois-je complémenter mon cheval ? Et avec quoi ? Tous les propriétaires (ou même demi-pensionnaires) se sont déjà posé la question… On se renseigne un peu, on demande à ses ami(e)s, à son coach, à son vétérinaire ou encore à son ostéopathe. Chacun aura son avis bien tranché sur la question, et conseillera son produit préféré. Il y a les adeptes du 100% naturel, des huiles essentielles, de telle ou telle marque. Mais ce n’est pas parce que le complément convient à un autre cheval qu’il est adapté au vôtre ! Les compléments alimentaires pour chevaux se sont particulièrement développés ces dernières années. L’offre des différents laboratoires est énorme mais il est parfois difficile de s’y retrouver ! Voici donc un petit décryptage
Pourquoi donner des compléments alimentaires à mon cheval ?
On ne complémente pas un cheval parce que son voisin de paddock le fait. Il faut déjà avoir un objectif précis, sinon, comment peut-on choisir quelque chose d’adapté et espérer voir un progrès ?
Les compléments alimentaires peuvent être utilisés dans différentes situations :
-
Le jeune cheval adulte en bonne santé
- Objectif 1 : améliorer ses performances
- Objectif 2 : l’aider lors d’un changement de saison, améliorer son poil, soutenir son organisme
-
Le cheval âgé
-
Pour un cheval convalescent
-
Pour un cheval présentant un problème de santé précis, qu’il soit chronique ou en cours de traitement médical :
- Insuffisance respiratoire
- Emphysème
- Arthrose, boiterie
- Myosites
- Coliques récurrentes, ulcères, coliques de sables
- Diarrhées
Mon cheval est en bonne santé
1) Objectif sportif
Il existe de nombreux compléments alimentaires dédiés aux performances sportives du cheval.
Le choix dépend de vos objectifs :
- Récupération, réhydratation après un effort intense et long (cross, endurance)
Les électrolytes sont là pour ça.
Il s’agit de compléments liquides enrichis en sels minéraux pour compenser les pertes liées à la transpiration et stimuler la prise de boisson.
- Booster : pour donner un coup de fouet au cheval au cours de la saison ou lors d’un week-end avec plusieurs épreuves.
Ici on choisira plutôt des compléments survitaminés à donner en cure ou en seringue pour une action rapide. Les vitamines les plus intéressantes sont celles du groupe B, et surtout la B12. Elle participe activement au métabolisme énergétique.
- Soutien musculaire
Ici on cherche à préserver le muscle du cheval lors d’un effort intense ou violent. Les compléments alimentaires utilisés pour préserver le muscle sont en général riches en anti-oxydants comme la vitamine E ou le sélénium.
Ils vont protéger la cellule des radicaux libres produits lors de l’effort.
C’est primordial chez les chevaux sujets aux myosites (coups de sang) mais aussi pour améliorer les performances ou éviter les courbatures chez tous les chevaux athlètes. D’autres compléments agissent directement sur la production d’acide lactique, toujours pour limiter les crampes et aider à la récupération.
Ces compléments alimentaires s’utilisent en cure sur plusieurs jours à commencer avant les compétitions.
A lire aussi : La myosite chez le cheval
2) Objectif santé
- Cure de vitamines
Chez un cheval en bonne santé on peut très bien réaliser une cure complète de vitamines une à deux fois par an.
Cela permet de soutenir l’organisme et de booster les défenses immunitaires. C’est particulièrement conseillé à l’entrée de l’hiver. Dans ce cas il vaut mieux choisir un complément vitaminé bien équilibré. La durée de la cure recommandée est de deux à quatre semaines.
- Améliorer la robe du cheval
Le poil et le crin sont le reflet de la santé du cheval. En cas de poil un peu terne, notamment en période de mue, il est possible de réaliser une cure de compléments pour améliorer la pousse ou la qualité du poil.
Dans ce cas il existe deux types principaux de compléments : à base de biotine ou de levure de bière, ils vont stimuler la pousse des phanères (poils, crins, corne) et améliorer leur qualité.
Enrichis en omégas 3 et 6, comme l’huile de lin par exemple, ils vont améliorer la qualité et la brillance de la robe.
Attention les huiles de poisson sont souvent utilisées, cependant le cheval reste un herbivore naturel, il n’est pas recommandé de lui donner de produits dérivés d’origine animale.
Mon cheval est âgé
1. Soutien de l’organisme :
La cure de vitamine proposée pour un cheval en bonne santé est particulièrement recommandée chez les vieux chevaux (>20 ans). Le soutien des défenses immunitaires est primordial.
2. Raideurs et rhumatismes :
Le vieux cheval est particulièrement sujet à l’arthrose en vieillissant, et à un certain nombre de pathologies locomotrices.
Soutenir les articulations devient malheureusement inévitable pour lui apporter du confort en vieillissant. Le plus puissant des antidouleurs naturels est alors le célèbre Harpagophytum. A utiliser en cure pendant 1 mois minimum et aussi longtemps que nécessaire. La période idéale pour commencer est l’entrée de l’hiver, le froid et l’humidité aggravant les douleurs, et l’efficacité optimale n’étant atteinte qu’à partir de la troisième semaine
3. Prise de poids :
Les vieux chevaux sont souvent difficiles à garder en état malgré le foin et les concentrés. Le plus efficace pour les aider à reprendre du poids reste de les complémenter avec de l’huile de table, à raison d’un verre par jour.
Mon cheval est en convalescence
1. Anémie et défenses immunitaires :
Après une longue maladie, le cheval est souvent fatigué et anémié, avec des défenses immunitaires mises à rude épreuve. Pour l’aider à récupérer une cure vitaminée riche en fer est recommandée.
2. Drainage :
En cas de traitement lourd et pour éliminer les toxines éventuelles, un complément drainant peut être intéressant. Il en existe de nombreux, privilégiez les produits naturels à base de plantes.
Mon cheval présente un problème de santé
Pour un grand nombre de pathologies, il existe des compléments alimentaires adaptés bien particuliers.
Ils sont souvent recherchés pour les problèmes chroniques comme l’emphysème ou l’arthrose pour lesquels il est indispensable de trouver des alternatives, les traitements médicaux ne pouvant être dispensés en continu.
Les compléments naturels peuvent également permettre d’apaiser le cheval en cas de troubles du comportement, sans aller jusqu’à devoir le sédater ou la mettre sous traitement hormonal pour les juments.
Cependant, même pour des pathologies sous traitement médical ou après ce traitement il existe de nombreux compléments pour favoriser la guérison du cheval ou éviter les récidives.
La liste serait longue, mais on peut citer le psyllium à utiliser en cure pour éviter les coliques de sable, les compléments améliorant la respiration pour les chevaux qui toussent ou récupèrent d’une maladie respiratoire, les protecteurs gastriques pour les chevaux ulcéreux …
A chaque problème ou presque il existe son complément.
Pour conclure :
On ne complémente pas un cheval au hasard. Cela peut au mieux ne servir à rien, au pire perturber son équilibre. Par contre, pour presque chaque objectif ou problème il existe un complément. A chacun de trouver celui qui conviendra le mieux à son cheval. Pour les adeptes du naturel ou de phytothérapie, les possibilités sont infinies mais ne remplacent pas un traitement médical quand celui-ci est nécessaire. N’oubliez pas que le mieux placé pour vous conseiller est votre vétérinaire.
NB : Les liens vers certains produits présents dans cet article sont donnés à titre d’exemple. Il existe de très bons produits équivalents dans différentes marques.
Cet article vous a plu ? Vous pourriez aussi aimer…
Quel complément alimentaire pour mon cheval ?
|0 Comments