La résidence universitaire de Medouha, un pénitencier avancé pour étudiantes résidentes

Publié le 11 février 2018 par Medzaher

KABYLIE (SIWEL) — Cela ne peut passer nul par ailleurs qu’en Kabylie et contre des filles bachelières Kabyles qui réussissent malgré tout à résister à la répression et au chantage administratif colonial leur exigeant de renoncer à leurs convictions politiques et à leur engagement chevillé au corps pour le droit du peuple Kabyle à sa liberté et sa dignité.
Après avoir été agressée violemment, par un agent dit de sécurité, une étudiante militante souverainiste brandissant le drapeau Kabyle lors d’un gala où on peut brandir n’importe quel drapeau comme cela se passe dans le monde entier lors des événements festifs ou sportifs ! Mais dès qu’il s’agit de la personnalité de la Kabylie, tous les moyens sont utiles pour empêcher, jusqu’au prix de sang et de violence, ces symboles d’apparaître publiquement. Plus raciste que cela on meurt.
La militante en question a dû passer la nuit à l’hôpital accompagnée de ses amies; le médecin traitant, suite à des interventions des responsables de la résidence, a renoncé catégoriquement à lui délivrer un certificat médical, et ce, en violation totale du serment d’Hippocrate propre à l’exercice de la médecine, et au droit fondamental de l’étudiante agressée.
En effet, la militante en question et deux de ses collègues ont été aussitôt convoquées à comparaître, le jeudi dernier, devant un conseil de discipline par la direction de la résidence. La séance fût reportée pour ce dimanche, les trois militantes ont été exclues arbitrairement par les responsables administratifs et de la «sécurité». Ceci dit, les filles n’ont même pas eu le droit de récupérer leurs affaires devant le refus et les injures des agents qui leur disaient, dans un excès de zèle de servitude au colon arabo-islamiste algérien :
Allez demander maintenant à votre Ferhat Mehenni de vous faire entrer bande de Harkis !
Devant un tel acharnement contre des militantes étudiantes kabyles désarmées et pacifiques, où même des policiers algériens ont accédé à la résidence pour apporter leur «soutien» aux « malheureux » responsables de ladite résidence à l’intérieur des lieux en violant ainsi les franchises universitaires sans être inquiétés le moins du monde.
La mobilisation des uns et des autres, de toute personne éprise de justice demeure indispensable pour réparer l’affront commis au nom de l’arbitraire contre des étudiantes dont le seul tort reste l’amour inconditionnel qu’elles portent incessamment à la Kabylie et au peuple Kabyle.
nn/wbw
SIWEL 111330 FEV 18