Il y a un an aux Galeries Lafayettes, des "syndicats" signaient un accord portant sur le travail dominical.
Cet accord fixe la fin de la journée de travail du dimanche à 19 heures. Or en réalité, les galeries fermant leurs portes à 19 heures, les salariés travaillent bien au-delà.
Aussi, le SCIP - le Syndicat du commerce indépendant et démocratique qui est l'ancienne section locale de la CFDT - a porté l'affaire en justice. Cette semaine, le juge des référés a considéré que les salariés devaient effectivement cesser de travailler à 19 h. Les Galeries Lafayettes seront condamnées à payer une astreinte de 3000 euros en cas d'infraction constatée.
A travers cette victoire syndicale, on réalise combien de la loi Mallié aux ordonnances de la loi travail n°2 en passant par les lois Macron et El Khomri, la lutte est passée de la défense du repos dominical à celle du respect des horaires du travail dominical.
Les luttes syndicales ont permis des victoires locales et ponctuelles ou de retarder le mouvement de régression mais au final elles ont échoué à empêcher la régression sociale. Aussi, il serait temps que les directions des syndicats opposés aux politiques néolibérales fassent leur inventaire : les grèves sectorielles ou corporatistes de 24 heures, sont inutiles voire même contre-productives.
Notes
[1] CFDT, l'amie du patronat
[2] Purge à la CFDT