Ce groupe de travail, composé de 2 parlementaires, 8 représentants de l'administration, 3 personnalités qualifiées et 10 " représentants " titulaires des associations de harkis (et autant de suppléants), a pour mission notamment " de proposer des mesures afin de permettre la préservation de la mémoire et une réparation adaptée aux situations diverses (...) " des harkis et de leurs familles.
La mission confiée au groupe de travail se résume en effet à " (...) évaluer les dispositifs de reconnaissance et de réparation existants, (...), prendre en compte la situation socio-économique des harkis (...) et proposer des mesures afin de permettre la préservation de la mémoire et une réparation adaptées aux situations diverses que rencontrent les harkis et leurs familles (...). ". Le président du groupe de travail a précisé, lors de la réunion du 23 janvier 2018, que les travaux s'articuleront autour de deux volets, la reconnaissance et la réparation, et qu'un bilan des dispositifs existants sera établi de manière à les prolonger ou à les améliorer.
Permettez-moi de vous rappeler que les associations de harkis sont unanimes pour reconnaître que jusqu'à présent tous les plans d'action en faveur des harkis ont été de lamentables échecs: les harkis et leurs familles n'ont toujours pas, pour la majorité d'entre eux, trouvé leur place dans la communauté nationale. Pourtant l'Etat s'entête, depuis des décennies, à leur resservir les mêmes recettes en termes de formation, d'emploi, de logement et d'éducation, alors que vous-même, lorsque vous avez été entendue par la commission de la défense nationale et des armées de l'Assemblée nationale à l'occasion du débat budgétaire, vous avez admis que " (...) le plan "harkis" établi en 2014 n'a pas eu les effets escomptés (...) ".