Raconter un tel moment est un exercice difficile. Ou bien (et c'est ce que font beaucoup de rédactrices) on recopie le communiqué de presse en intercalant les photos (forcément sublimes) faites par les professionnels et envoyés par l'attaché de presse ... mais on publie dans ce cas un article sans aucune originalité ...
... ou bien on écrit un texte personnel en utilisant ses propres clichés, forcément moins bons puisqu'on ne dispose pas du recul suffisant au moment où on les prend et surtout parce que tout le monde lève le bras pour capturer chaque instant sur son smartphone.Cela frôle le ridicule parce qu'à ce petit jeu on ne regarde rien de la beauté des modèles qui défilent ... au pas de charge. On a beau savoir que le salon est loué on a envie de leur demander de ralentir. Certaines ne marquaient même pas l'arrêt au moment de faire demi-tour. C'est à peine si elles ralentissaient. Et on a failli assister à l'accident quand le talon de l'une d'elle s'est pris dans la traine. La chute a été évitée de justesse. Quand on sait qu'une carrière de top peut être brisée net par un tel incident il y a de quoi frémir.
Au sol, un miroir étincelant doublait en quelque sorte chaque modèle qui donnait aussi l'impression de marcher sur l'eau.
Tout allait très vite et j'ai été ridicule comme tout le monde. J'ai tenté malgré tout de voir et de photographier, sans chercher à tout immortaliser et sans prendre de notes écrites, moi qui d'habitude noircit mon carnet pendant un évènement. Un bref coup d'oeil sur mes voisines de fauteuil m'a stupéfiée : quel intérêt de shooter des modèles tout blanc parce que les filles sont inondées de lumière et que l'appareil fait la mise au point sur les spectateurs ?
Car il y avait beaucoup de couleurs parmi les créations. Un jaune d'or. Un rouge brillant. Souvent uni mais une fois associées en dégradé avec de l'or ou avec un noir profond.
Vous ne verrez pas non plus pas Florent Pagny et sa femme Azucena Camano, ni Amanda Lear cachée derrière de grands verres fumés, assise en face de moi ... parce que c'est le travail magnifique du grand couturier qui me semble plus important que tout.
Rentré à Beyrouth avec sa famille en 1992, à la fin de la guerre, il rejoint l’International College dont il sort diplômé en baccalauréat d’économie en 2001. Il enchaine avec des études en architecture d’intérieur à la LAU (Lebanese American University) et obtient son diplôme en 2005. Admis à Parsons, the New School for Design, à New York, il y parachève sa formation dans le domaine qui le passionne le plus : la mode. Titulaire d’un AAS au printemps 2007, il effectue des stages auprès de grands noms de l’industrie tels que Yigal Azrouël, Carlos Miele, et Patricia Underwood. Il fonde sa maison éponyme de haute couture en 2009.
En moins de dix ans d’existence, la griffe Rani Zakhem dispose d’un solide réseau de points de vente dans le monde entier, de New York à Baku, de Riyadh a Abu Dhabi, en passant par Bahrain, Doha et Koweït.
Les photos qui ne sont pas logotypées A bride abattue sont de Crédits photos : Rani Zakhem