De l'autre côté, on suit une autre auteur, qui vient de publié un nouveau roman de science-fiction appelé Rendez-vous sur Apocalypse… publication suivie d'un silence total des médias.
Évidemment, silence total puisque c'est de la SF alors que tout le gratin littéraire n'en a que pour la nouvelle venue en littérature générale. Air connu des amateurs de littérature de genre.
Au fil des chapitres, on suit donc nos deux écrivaines, avec des plongées dans leur enfance, leurs souvenirs, leurs expériences de vie et d'autrices, et se tisse ainsi une petite histoire qui trouvera son apogée quand elles sont toutes deux invitées à la même émission de radio.
Ce petit livre n'a l'air de rien comme ça, mais il comporte dans un court 150 pages joliment illustrées (un très bel objet composé par les Éditions Alire), des dizaines de bonnes idées qui s'imbriquent avec naturel et sur plusieurs niveaux les unes dans les autres.
D'abord, pour l'auteur que je suis, le sujet ne pouvait que me plaire, a fortiori à l'amateur de littérature de genre (et de SF) en moi. Mais ce n'est pas juste ça. C'est bien plus qu'une inside joke sur la le milieu du livre.
Comme lecteur - et c'est toujours agréable - on se sent entre bonnes mains, entre les mains compétentes d'une écrivaine qui sait parfaitement ce qu'elle fait, et c'est une joie constante de se laisser porter par sa plume fluide et colorée, riche et agréable mais jamais prétentieuse. Bref, ce livre est un petit bijou qui joue sur plusieurs tableaux et qui frôle la truculence (les excès farfelus en moins, quoique).
Au sommaire de cette 205e livraison de Solaris, une critique dithyrambique (et délicieusement alambiquée) signée Élisabeth Vonarburg, qui visiblement, a adoré autant que moi ce petit bouquin.
Si vous n'êtes pas encore convaincu de lire Une sorte de nitescence langoureuse, lisez cette critique, elle vous convaincra c'est certain!
(*) Vous comprendrez, avec la chute de ce livre, toute l'ironie et l'intelligence derrière le choix de ce titre.