Adapté de l’autobiographie de Greg Sestero (The Disaster Artist – My Life Inside The Room, the Greatest Bad Movie Ever Made), The Disaster Artist raconte la rencontre improbable entre Tommy Wiseau et Greg Sestero au début des années 2000, et les événements qui ont conduit à la création, tout aussi improbable, du film The Room en 2003, reconnu aujourd’hui par beaucoup comme le pire film de l’histoire du cinéma.
Jouant à fond la carte de la comédie, le long-métrage est à la fois un vibrant hommage à l’œuvre de Wiseau, ainsi qu’à la personnalité farfelue de l’artiste, et une satire décalée de l’industrie cinématographique. Si l’hommage à l’artiste déjanté est plutôt riche, le film n’hésitant pas à retranscrire le tournage de toutes les séquences cultes du projet original (avec tout ce que cela implique comme scènes et répliques mémorables), l’aspect satirique est en revanche plutôt maigre, celui-ci se privant notamment de certains passages importants du livre. Pour cette raison, le nouveau film de James Franco risque peut-être d’intéresser davantage les spectateurs les moins au fait de l’histoire, autrement dit n’ayant jamais vu The Room, ni lu le bouquin de Sestero. Quoi qu’il en soit, l’ensemble possède tout de même suffisamment d’arguments que pour plaire à un large public.
Pour conclure, avec The Disaster Artist, James Franco signe donc une mise en abyme assez incroyable. Entre hommage et satire, le film décrit fidèlement la création du plus grand nanar de tous les temps. Dommage cependant que le scénario survole un peu trop le récit original, passant trop vite d’une anecdote à une autre.