Ce qui me frappe, c'est à quel point nous sommes devenus peu démocratiques depuis quelques décennies. Un principe politique semble être que le peuple ne sait pas ce qui est bon pour lui. (Ce qui étrange, puisque jamais il n'y a eu aussi peu d'écart en termes d'éducation entre les gouvernants et le peuple.) Voire qu'une partie du peuple doit se résoudre à disparaître, car elle est réactionnaire. Un démocrate au sens premier du terme se ferait qualifier de "populiste". Mais, faut-il faire confiance au peuple ?
Ce que montre l'anthropologie, c'est que toute population a des "raisons" que l'on peut comprendre si l'on s'en donne la peine. Ces raisons résultent d'une adaptation à l'environnement dans lequel elle vit. En revanche, à la suite d'un changement, il peut y avoir un problème d'adaptation. La systémique explique qu'alors la population entre dans un cercle vicieux qui se renforce. Les anthropologues et les sciences du management semblent dire, alors, que ce qui peut la sauver, c'est un "leader". Quelqu'un qui va percevoir le problème, et, créer une dynamique de groupe qui va finir par le résoudre. Selon certaines théories, ce leader (dit "serviteur") n'imposerait pas ses idées, mais, au contraire, ferait coaguler celles du groupe en un nouveau système.
Reste le problème du leader. L'histoire montre qu'il y en a eu de mauvais. On en arrive peut-être au projet de la Révolution et de la 3ème République. Une éducation nationale qui donne un discernement efficace à chacun.
Il est possible qu'il reste encore du travail à faire dans ce domaine. Ne serait-ce que poser correctement le problème.