Depuis le 28 janvier, l'Union africaine est présidée par le Rwandais Paul Kagamé, qui succède au Guinéen Alpha Condé. Il devra dans un temps relativement court - car son mandat ne devra pas excéder plus d'un an - donner une impulsion à cette organisation panafricaine.
Une structure moribonde, inefficiente dont personne ne comprend la raison d'être. Puisque face aux défis migratoires, démocratiques, du sous-développement,qui assaillent le continent noir, ses réponses sont quasi inexistantes.
L'Afrique institutionnelle dort ; elle se morfond ; elle est languissante.
Kagamé sera peut-être celui qui la réveillera et sonnera la fin de sa léthargie. Comment s'y prendra-t-il ? D'abord, en donnant à l'Union africaine les moyens de son fonctionnement. A cet égard, il préconise, depuis le dernier sommet à Addis-Abeba, la création d'une taxe de O,2 sur certains types de produits importés par les pays membres. Ce qui permettra aux Africains d'avoir un cadre institutionnel ne dépendant plus des subsides de l'Union européenne et d'empocher annuellement 30 millions de dollars pouvant satisfaire aux besoins de leur organisation.
Pour l'instant, sur les 55 pays membres de l'institution, 21 ont d'ores et déjà adopté cette " taxe Kagamé " et 12 ont commencé à la prélever. En revanche, des pays, comme l'Egypte, l'Afrique du Sud, ont émis des réserves. Ils n'aimeraient pas qu'une telle mesure soit préjudiciable à leurs économies, tournées vers l'international.
Guillaume Camara