Une saison, deux trophées (non la Coupe de la Paix et le trophée des Champions ça ne compte pas !). Dans tous les clubs, l’entraîneur serait adulé, porté en gloire et augmenté. Pas à Lyon où Jean-Michel Aulas a préféré s’en est séparer. L’ancien entraîneur de Troyes, Marseille, Portsmouth et Sochaux a connu une saison compliquée où les bruits de couloirs d’affaires Benzema, Ben Arfa, avec le staff technique ont succédé aux les difficultés automnales en Ligue des Champions et à la montée en puissance de Bordeaux en championnat.
Exit donc, le technicien qui livre ses vérités dans le journal l’Équipe. Ses griefs sont pour son ancien staff technique (Robert Duverne, le préparateur physique, Joël Bats l’entraîneur des gardiens et Bruno Génésio son adjoint technique) : « J’ai très vite compris que je serais surtout responsable de ce qui n’irait pas. Avec une partie du staff technique en place, cela a mal fonctionné dès le début…Les discussions étaient houleuses ». Perrin en remet une couche en déclarant que Robert Duverne ne « fonctionne que dans l’agressivité » et lui aurait rapidement dit : « Je ne suis pas à ton service, je ne travaille pas pour toi…Toi, tu ne me demandes rien ». Perrin assure également que ces tensions n’étaient pas confinées au bureau de l’entraîneur puisque « ces mêmes adjoints répétaient les critiques émises par le staff sur les joueurs auprès des principaux concernés ». Son adjoint et ami depuis 2002, Christophe Galtier, était lui ignoré des trois autres larrons.
Rien contre Aulas et Lacombe.
Le cours de journalisme accéléré de Jean-Michel Aulas auprès de Grégoire Margotton n’était pas peut-être pas si pipé que ça puisque Alain Perrin ne garde pas de rancune particulière envers son ex-président et patron ainsi qu’envers Bernard Lacombe, le conseiller sportif. Il affirme avoir eu « beaucoup de plaisir à échanger » avec eux. Il pense que JMA n’a seulement « pas contribué, par certaines déclarations, à asseoir la stabilité de la fonction ». On pense notamment à ce qu’avait dit JMA après la déroute au Nou Camp (3-0) : « l'entraîneur a fait un pari, il ne l'a vraisemblablement pas gagné… Lorsque le premier match est à l'extérieur, nous ne l'avons jamais gagné. Ce n'est pas une énorme déception. C'est une déception par rapport à un certain nombre d'espérances car nous avons des espérances comme toutes les équipes françaises… À partir du moment où le football français perd 3-0 à Barcelone, on est forcément déçu, comme je suis encore plus déçu du sourire ambiant ». Bien des entraîneurs auraient pu se vexer : « Je comprends bien la difficulté qu’il a eu à l’heure du choix ».
On osera mettre un petit bémol tout de même en pensant sournoisement que Perrin ne souhaite pas se griller (mais alors archi carboniser) avec la profession en tirant à boulets rouges sur toutes les composantes du club passant ainsi l’affaire à une incompatibilité d’humeur plutôt qu’à une croisade contre son ancien employeur. On serait presque en droit de se demander si Perrin n'en a pas garder sous le pied. D’ailleurs Alain Perrin, qui est donc sur le marché, n’a aucune proposition digne selon d’intérêt (refusant Galatasaray, Fenerbahçe et Zamalek, Égypte).