Sortie le vendredi 2 février 2018
Le Sand Quintet est composé de:
Henri Texier: contrebasse, compositions, direction
Sébastien Texier: saxophone alto et clarinettes
Vincent Le Quang: saxophones ténor et soprano
Manu Codjia: guitare électrique
Gautier Garrigue: batterie
Concerts de sortieSamedi 10 mars 2018, Paris, Le Café de la Danse (Sand Quintet)
Samedi 17 mars 2018, Le Perreux (94), Centre culturel (Hope Quartet)
Samedi 31 mars 2018, Paris, Maison de la Radio, (Sky Dancers 6)
Jeudi 5 avril 2018, Amiens (80), Maison de la Culture (Sand Quintet)
Vendredi 6 avril 2018, Paris, Cinéma Balzac, Sand Quintet sur scène suivi du film " Portrait d'Henri Texier " de Jean-Pierre Zirn (2017. 51').
Samedi 19 mai 2018, Sénart (77), Théâtre, ( duo Henri & Sébastien Texier)
Samedi 26 mai 2018, Etrechy (91), Salle Jean Monnet (Sand Quintet)
Mardi 29 mai 2018, Sénart (77), Théâtre, ( Sand Quintet)
Dimanche 10 juin 2018, Rouen (76), Opéra (Sky Dancers 6)
Lectrices inspectrices, lecteurs enquêteurs, cessez de chercher. Henri Texier est retrouvé! Le poète, le conteur, l'irréductible Breton barde, le mage de la contrebasse est ressuscité. Tel le phénix, il renaît de ses cendres.
Comment a t-il fait? Il s'est replongé dans ses deux premiers albums enregistrés en solo dans les années 1970 pour Jean-Marie Salhani " Amir " (1976) et " Varech " (1977). Il s'agit de morceaux cultes que l'on apprend aux élèves des écoles et des conservatoires, aux sages, aux singes et aux petits enfants: " Amir " (1), " Les là-bas " (5), " Quand tout s'arrête " (6). Il y ajoute une composition clef des années 1990 " Indians " (4) et deux compositions récentes " Sand Woman " (2) qui a donné son nom à l'album et au groupe et inspiré la pochette de l'album (un collage de Jacques Prévert) et " Hungry Man " (3).
Pour revisiter 5 décennies de création en leader, Henri Texier s'est entouré de complices anciens et nouveaux. D'abord, Sébastien Texier avec qui il joue depuis sa naissance puisque c'est son fils. Puis Manu Codjia, guitariste polymorphe, avec qui il joue depuis plusieurs années. Deux nouveaux venus: Vincent Le Quang qui passe ses diplômes de Maître du Jazz en France en étant adoubé par les Grands Anciens. Après Daniel Humair, Henri Texier. Enfin, un batteur jamais sec et toujours coloré, Gautier Garrigue.
Dès les premières notes, vous entrez dans un univers beau, simple et authentique. Celui d'Henri Texier. Que ça fait du bien! La maîtrise technique est toujours au service de l'histoire qu'ils vous racontent. L'album entier est une invitation au voyage. Il suffit de lire les titres des morceaux, de se laisser prendre par la musique. Le fameux ostinato de basse d' " Amir " repris par un quintette avec batterie, guitare et deux souffleurs: Whaouh! Le groove de " Les Là-bas " vous emmène tellement loin que ce n'est pas racontable.
J'ai une affection particulière pour " Quand tout s'arrête ". Un album doit vous capter dès le premier morceau, vous garder les morceaux suivants et vous donner envie d'y revenir avec l'envoi final. Et là, quel envoi! C'est majestueux et renversant de beauté et de simplicité. Enfin, simple. Simple par cette mélodie où se reconnaît le conteur génial qu'est Henri Texier. Simple parce que ce sont de grands musiciens qui, comme les grands savants, rendent simples les choses complexes alors que mauvais musiciens et mauvais savants, comme les Shadok, rendent complexes les choses simples.
Bref, vous l'aurez compris, lectrices enquêtrices, lecteurs inspecteurs, l'album " " d'Henri Texier m'a ébloui. Je l'ai écouté une bonne dizaine de fois avant d'écrire cette chronique et je cesserai de l'écouter quand je serai devenu sourd ce qui ne m'arrivera jamais, je l'espère.
Pour illustrer cette chronique, je vous propose, lectrices inspectrices, lecteurs enquêteurs, en audio, la version originale de " Les là bas " sur l'album " " (1977) d'Henri Texier enregistré en solo puis, en vidéo, la présentation de l'album " " (2017), sujet de cette chronique. Elle commence par une version de " Les là bas " que vous pourrez comparer aussi avec celles samplées par Bonobo et Chinese Man.
La photographie d'Henri Texier et de Manu Codjia est l'œuvre de l'Incontournable Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette œuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.
Henri Texier et Manu Codjia vus par Juan Carlos HERNANDEZ