Gerald Cahen : LÂ'homme qui courait après son nez

Par Stephanie Tranchant @plaisir_de_lire

L’homme qui courait après son nez de Gerald Cahen  3,75/5 (03-01-2018)

L’homme qui courait après son nez (151 pages) est sorti le 19 octobre 2017 aux Editions Ateliers Henry Dougier.

 


L’histoire (éditeur) :

Dix-sept nouvelles inattendues sur lesquelles souffle un vent frais de folie et d'humour qui emporte tout sur son passage. À ce jeu de massacre, rien ne résiste. Seule survit... la tendresse. Comprenez : l'essentiel.

Ces dix-sept nouvelles sont autant de petits portraits de personnages affligés d'une manie ou d'un ridicule qui leur rend la vie impossible. Elles sont regroupées en cinq chapitres correspondant à cinq caractères. Il y a les grands timides qui ne caressent les femmes que des yeux, à commencer par le Bon Dieu qui passe son temps à se cacher ; les délirants qui ont trop lu Gogol et courent encore après leur nez ; les rieurs qui, à force de rire, finissent par fondre en larmes ; les mal élevés qui ne savent pas se tenir en société et mettent des gants blancs pour écrire des horreurs ; et les mal aimés enfin qui vont partout pleurant qu'on ne les prend pas au sérieux. L'auteur de ces nouvelles fait partie de cette dernière catégorie, lui qui crie sur tous les toits qu'il n'est pas juste un " rigolo " et qu'il a des choses à dire. Des choses graves, des choses importantes. Mais le croira-t-on ?

Mon avis :

C’est dans un style dynamique que Gérald Cahen nous propose 17 nouvelles un peu (beaucoup) folles, absurdes et loufoques.

On se laisse (ou pas, tout dépendra de la sensibilité de chacun) agréablement prendre au jeu de cette lecture qui met en avant les manies et défauts (qui peuvent aussi évidement s’avérer être des qualités) des hommes, à travers 5 thèmes (les grands timides, les délirants, les rieurs, les mal élevées, les mal-aimés) dans lesquels on se retrouve un peu parfois, même si l’étrangeté des cas est souvent déstabilisant.

L’homme qui courait après son nez est une lecture rafraîchissante, cocasse, pas toujours facile (le coté surréaliste peut clairement être un frein à l’enthousiasme et même tout simplement pour accrocher au texte) mais intéressante, faisant autant appel à l’imagination qu’à la réflexion... Mais la brièveté des nouvelles permet aisément (et sans culpabilité) de passer à la suivante lorsque ça ne passe pas.

A chacun de se faire son opinion.

A noter : le 21 janvier dernier, le livre a reçu le  prix Georges Sadler remis par l'Académie de Stanislas fondée en 1750.