Lors d’un projet étudiants à l’école espagnole de packaging ElisavaPack de Barcelone, les étudiantes Sandra Solanas, Yolanda Sabuz Vidal et Sofia Cuba ont présenté Cocoon, un projet liant identité visuelle, graphisme et packaging pour une marque alimentaire intégrée dans l’entomophagie.
Description du projet par les étudiantes :
Ce sujet portait sur la création d’une entreprise de service à emporter. Pour mener à bien le projet, nous avons dû faire une étude exhaustive de tout ce qui était présent sur le marché afin de créer un concept d’entreprise innovant. Nous devions tout planifier, du type de nourriture que nous allions servir, comment allait-on le manger, comment serait-il vendu, comment serait-il transporté, pour qui, etc.
Notre choix s’est donc porté sur l’entomophagie. Nous étions curieuses, cela semblait intéressant et en même temps différent. Nous avons pensé que nous pourrions créer une entreprise comme moyen d’approche concernant l’ingestion d’insectes, car c’est en effet quelque chose de tabou dans notre culture, mais accepté et consommé régulièrement à l’échelle mondiale.
Dans notre recherche, nous avons vu que les insectes étaient mangés depuis des millions d’années. Par exemple, on sait que l’homo habilis mangeait des insectes. Toujours dans les cultures anciennes, comme la Grèce et Rome, les insectes ont été mangés en temps de guerre ou de crise en raison de leur teneur élevée en protéines. Nous avons donc pensé que manger des insectes ne devrait pas être si étrange que ça finalement. En effet, dans notre culture, l’entomophagie réapparaît comme une nourriture exotique et même utilisée dans la haute cuisine.
Après cette analyse, nous avons commencé à développer tout ce qui concerne les insectes : les compositions graphiques, les propositions de paquets, etc. Après quelques semaines de travail, nous avons réalisé que notre travail n’avait aucun sens, parce qu’aucune de nos propositions n’était à la hauteur . Nous n’avions aucune base solide, aucun concept pour les suivre. C’était effectivement un gros obstacle pour nous.
Nous avons donc décidé de revenir en arrière et de tout repenser depuis le début et d’essayer de développer le concept d’un autre point de vue. Et une question nous est apparue: « A quoi ressemblerait le monde à travers les yeux d’un insecte? »
Cette proposition nous a amenées à nous questionner sur le fait que nous avions adopté quelque chose d’aussi évident et basique que le cycle de vie des insectes, ce que nous avons tous étudié à l’école: oeuf – larve – cocon – papillon
Notre recherche s’est tournée vers les différentes définitions de chaque processus du cycle de vie et nous nous sommes rendues compte que la nymphe est l’état par lequel certains insectes passent au cours de la métamorphose, de la larve à la forme adulte. Pendant ce processus, ils se cachent dans une capsule, chrysalide, pour se protéger pendant qu’ils sont en transformation. C’est donc une phase d « inactivité apparente relative ».
En interrogeant des personnes au hasard dans la rue, nous avons réalisé que la plupart des gens hésitaient à essayer des insectes pour le simple fait que se soient des insectes. Pour réussir, nous devions trouver un moyen de fabriquer ces insectes et les rendre attrayants pour le consommateur. Cela signifie qu’il était nécessaires de modifier l’esthétique du produit.
Depuis le début, nous avons toujours eu l’idée que nous voulions vendre des snacks. Alors nous avons cherché des exemples et nous avons vu que nous pouvions faire quelque chose de similaire à un mochi: de la pâte de farine de riz avec un remplissage. Dans notre cas, la pâte serait faite avec de la farine de cricket, et les garnitures seraient différentes avec une base d’insecte. Ils ressembleront à une chrysalide, comme un cocon. Nos recettes s’inspirerent des 5 continents, en utilisant des arômes et des épices issus de chacun d’entre eux.
Dès le début, nous étions sûres que nous allions créer deux packs: un pour une unité et un pour quatre unités.
Notre inspiration était une chrysalide, un cocon, quelque chose qui, lorsqu’il s’ouvre « montre » un insecte. Le pack va « fleurir » et montrer les snacks, en nous aidant toujours avec notre concept.
Comme c’est un repas du futur, nos formes et références étaient polygonales, donnant structure et protection à nos snacks.
Parmi les problèmes rencontrés, apparait le fait qu’aucune des approches que nous avons faites du packaging ne représentait pas totalement ce que nous voulions atteindre. Nous avons compris qu’une telle idée innovante ne devait pas être enveloppée par un simple emballage carré sans personnalité. Des tests ont donc été effectués jusqu’à la trouvaille du packaging actuel, toujours inspiré par l’idée de chrysalide, cocon et de constructions polygonales.
Pendant le projet, nous n’avons pas eu le temps d’entrer dans les détails sur le développement final du packaging, mais nous avions en tête qu’il serait fait de carton mince, ciré à l’intérieur, donc ne sera pas détérioré à cause de la collation. À l’extérieur, ce serait un fini mat, avec les lettres en finition brillante. La collation serait enveloppée de papier végétal.
Plus d’informations sur l’étudiante Sandra Solanas
Plus d’informations sur l’étudiante Yolanda Sabuz Vidal
Plus d’informations sur l’étudiante Sofia Cuba
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