Les tremblements de terre, qui poussent l’armée à boucler la ville de Marseille et à rassembler les nombreuses victimes dans le Stade Vélodrome, sont donc causés par un gigantesque monstre marin et non par un impact de météorite, comme le laissaient entendre les autorités. Après avoir semé plusieurs intrigues lors du volet précédent, Luc Brunschwig, Aurelien Ducoudray s’amusent à les emboîter, tout en dévoilant déjà plusieurs zones d’ombre. Si la mort suspecte de Mademoiselle Guidoli leur permet d’ajouter une intrigue policière au scénario catastrophe, ils n’oublient pas non plus de d’insuffler une dimension sociale, humaine et politique importante à ce thriller prenant.
Les deux scénaristes prennent en effet le temps de mettre en avant plusieurs personnages touchés par cette catastrophe. Ceux qui s’attendent à voir surgir un héros genre Bruce Willis ou Will Smith, capable de sauver tout le monde, tout en renvoyant le monstre marin ad patres, ressortiront néanmoins déçu de cette lecture car cette catastrophe fait surtout ressortir toute la noirceur du genre humain. Entre une femme qui se fait violer dans les décombres, une villa pillée par des fuyards, une infirmière sous influence, des autorités qui cachent la vérité, une mamie blogueuse et un politicien en manque d’audimat, il ne ressort en effet pas grand-chose de bon de ce chaos.
Visuellement, Florent Brossard propose un graphisme réaliste qui colle parfaitement à ce scénario catastrophe.
Retrouvez d’ailleurs cet album dans mon Top BD de l’année !
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