Je mourrai une autre fois de Isabelle Alonso 4/5 (08-01-2018)
Je mourrai une autre fois (320 pages) est sorti le 4 Février 2016 aux Editions Héloïse d’Ormesson. Il est disponible depuis le 5 Octobre 2017 en version poche (336 pages) chez Pocket Editions.
L’histoire (éditeur) :
Gelin a 7 ans lorsque la Seconde République d'Espagne est proclamée. Bercé par les idéaux parentaux, il profite de cette nouvelle douceur de vivre à Madrid. Lorsque les troupes franquistes prennent le pouvoir, Gelin s'engage dans la Résistance. Dépouillé de ses illusions, le jeune ado n'aura plus que l'amitié de ses compagnons et son amour de la liberté pour ne pas sombrer.
Mon avis :
Après avoir découvert l’histoire de l’Espagne à la fin de la seconde guerre mondiale (à travers l’histoire du père de l’auteure) Je peux me passer de l’aube d’Isabelle Alonso, j’ai décidée de poursuivre ma découverte en me lançant dans Je mourrai une autre fois qui se situe juste avant et qui relate l’ascension de l’Espagne au statut de République et le combat des Républicains (et de tous ceux qui rêve de démocratie)face aux « fachas », franquistes et autres nostalgiques de la dictature de Mussolini prêts à tout pour le retour de la monarchie, y compris les pires cruautés.
Alors que l’Europe fait face à la montée de l’extrême droite, le peuple espagnol socialiste remporte les élections. Gelin a 10 ans et avec lui nous traversons d’abord la liesse qui a suivi (bercé par les idéaux de ses parents athées il savoure cet élan de liberté et de promesses) puis très rapidement le conflit terrible qu’a connu le pays à la veille de la seconde guerre mondiale. A 15 ans je jeune garçon s’engage alors dans la lutte pour soutenir ses espoirs de vie meilleure.
Je mourrai une autre fois est un grand cri d’espoir, un hommage marquant à la fraternité d’un peuple et son courage dans sa bataille pour la liberté. Sous son aspect romancé, l’auteure transmet un riche et passionnant témoignage.
Isabelle Alonso possède une jolie écriture descriptive mais également très dynamique (qui ne laisse pas le lecteur s’ennuyer), une plume pleine de sensibilité et d’émotion, un brin malicieuse et heureusement optimiste aussi. On s’attache tout de suite à Angel Alcala llach et on lui voue rapidement un grand respect. A travers lui, elle nous permet de palper l’Histoire d’une génération, de sentir ses attentes et de faire face avec lui dans les combats et de subir les heures sombres du fascisme.